La dernière étape du périple du président Paul Biya a été sanctionnée par la pose de la première pierre du port en eau profonde à Kribi.
Arrivé la veille dans la cité balnéaire, le chef de l’Etat à Kribi a procédé par la pose de la première pierre du complexe industrialo-portuaire. Paul vient à Kribi pour donner corps à l’un des projets structurants qui attendait sa concrétisation depuis des années.
Mais auparavant, la cérémonie a débuté par les allocutions d’usage, notamment celle du délégué du Gouvernement auprès de la Commune urbaine de kribi M. Jacques Louis Mazo. Après avoir raconté Kribi, la ville des hommes de petites tailles fondée par les colons en 1889, il a transmis la reconnaissance des différentes ethnies qui constituent le peuple de l’Océan au président Biya. : « Les populations de Kribi par ma modeste voix, disent merci au chef de l’Etat et promettent apporter leur appui aux différents acteurs mobilisés dans la construction de ce port. » .
Le discours du délégué sera suivi de la remise d’un cadeau hautement symbolique et d’un message Les divinités des profondeurs. « Les divinités de notre océan accueillent ce projet de port en eau profonde », ont alors transmis les chefs traditionnels, porteurs du message. Un moment chargé d’émotion aussi bien pour le chef traditionnel Batanga que pour le couple présidentiel.
Prenant la parole à son tour au nom des Elites de la Région du Sud, le Pr. Amvam Zollo, recteur université Ngaoudéré, après avoir cité tous les projets dont le département de l’Océan et le Sud ont bénéficié sous le Renouveau, a rassuré le candidat Biya sur la validation du choix des fils et filles du Sud le 09 octobre : « Votre élection est pour nous le gage de l’exécution de des projets structurants destinés à Kribi ».
Un projet structurant
Et puisque l’un des projets structurants du prochain septennat de Paul Biya, s’il était élu, est le port en eau profonde situé à Mboro, à quelques 40 kilomètres de la ville de Kribi, il était normal que le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Louis Paul Motaze, président du comité de pilotage présenta ledit projet. « Le comité de pilotage créé en 2008 par un arrêté du Premier ministre s’est agrégé le comité des chefs traditionnels pour créer autour du projet un consensus le plus large », a-t-il dit.
« Les travaux se feront en deux phases », a-t-il expliqué : la première consistera à la construction du port général I à caractère industriel et commercial à court terme : le coût des infrastructures de base s’élèvera à 244 milliards de francs Cfa. Le délai de livraison clé à la main par l’entreprise chinoise adjudicataire est de 36 mois à l’horizon 2014.
L’avant dernière articulation sera la remise des donc au couples présidentiels ; des cadeaux tout aussi symboliques qui traduisent la richesse coutumière et culturelle des peuples de l’Océan : des tableaux, des fresques avec des symboles forts, qui traduisent l’homme de paix et le grand bâtisseur qu’est le chef de l’Etat, un chasse-mouches, une tenue traditionnelle des peuples de l’eau, une lampe en matériau locaux, un Kaba Ngondo pour Chantal Biya et le titre de Nyangwa’a Mengu « mère des sirènes », décerné par les reines Batanga.
Le discours de clôture de Paul Biya a été le point d’orgue. La pose de la première pierre de la zone industrielle et portuaire de Kribi sera une occasion de plus pour expliquer aux populations et aux Camerounais en général, quels seront les impacts d’un tel projet. Le grand port en eau profonde va ouvrir les exportations des minerais, des productions agricoles de l’arrière pays, drainer les industries de transformation ; faire converger les voies ferrées vers Kribi. Avec comme effets induits, des nouvelles infrastructures, la croissance et des emplois, tout en tenant compte de la protection de l’environnement. Toutes dynamiques impulsées pour que le Cameroun devienne un pays émergent en 2035. « Dès janvier 2012, le Cameroun deviendra un grand chantier », a encore annoncé le président Paul Biya, qui en a profité pour définir ce que c’est qu’un pays émergent. « Et pour parvenir à l’émergence, il faut travailler avec ardeur et intensifier la lutte contre la corruption », a-t-il ajouté. « Ensemble, nous devons travailler main dans la main pour transformer les grandes réalisations en réussites. Je voudrai continuer cette œuvre avec vous, à condition d’être élu, confirmé par vos suffrages le 09 octobre, c’est-à-dire demain », a conclu le candidat aux militants et populations en délire. Et comme c’est le dernier jour de la campagne, le chef de l’Etat va lancer un appel aux militants d’aller voter pour lui le 09 octobre 2011.
E NS
