Olympe de Gouges : Pionnière des droits de l’homme

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Olympe de Gouges, née à Montauban le 7 mai 1748, est une femme de lettres française, devenue femme politique. Elle est considérée comme une des pionnières du féminisme français notamment après la publication en 1791 de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

Elle s'est également faite connaître en publiant les textes anti-esclavagistes: L'Esclavage des Noirs, Le Marché des Noirs ainsi que Réflexions sur les hommes nègres qui lui ouvrirent les portes de la Société des amis des Noirs.

Celle qui disait « La femme a le droit de monter à l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune »  choisira  plutôt un chemin moins conventionnel pour son époque. C’est en 1793, lors de la Terreur, elle fut guillotinée. Son crime, avoir osé défendre les droits des laissées-pour-compte et rédiger une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Aujourd’hui, Olympe de Gouges est considérée comme la première femme ayant réclamé l’égalité des sexes dans les institutions.

SES TROIS ENTORSES AUX BONNES MŒURS

Très avant-gardiste sur son temps, on dira d’Olympe de Gouges qu’elle commit trois entorses aux bonnes mœurs et lois de son sexe. La première entorse fut son refus de se faire appeler la veuve Aubry. En effet, après la mort de son mari, Louis-Yves Aubry, alors qu’elle n’était âgée que de 18 ans et mère d’un garçon, Pierre Aubry, elle décida de se créer sa propre identité, prétextant que le nom Aubry lui évoquait de mauvais souvenirs. Marie Gouze veuve Aubry changea alors son nom pour Olympe de Gouges, reprenant une partie du prénom de sa mère.

Sa deuxième entorse fut de refuser d’épouser le riche entrepreneur Jacques Biétix de Rosières alors que cette union lui aurait assuré la sécurité financière. Olympe ne croyant pas au mariage, qu’elle définit comme « le tombeau de la confiance et de l’amour », lui préférait un contrat social entre un homme  et une femme.

Finalement, sa troisième entorse fut son implication sociale et sa condamnation des injustices faites à tous les laissés-pour-compte de la société (Noirs, femmes, enfants illégitimes, démunis, malades…). Ces dénonciations prirent plusieurs formes telles que des pièces de théâtre engagées, des brochures politiques et, plus tard, des affiches placardées dans tout Paris. Cette dernière entorse eut raison de sa vie. Elle est morte guillotinée à Paris le 3 novembre 1793.

Sources Wikipedia

Marius Nguimbous
Marius Nguimbous

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