L’ambition affichée du législateur de « promouvoir ¬[dans la discipline] le développement harmonieux et équilibré des réseaux et services de communications électroniques, en vue d’assurer la contribution de ce secteur au développement de l’économie nationale, et de satisfaire les besoins multiples des utilisateurs et de la population ».
Le XXIe siècle, on ne le dira jamais assez, est le siècle de toutes les révolutions technologiques. C’est le siècle de l’innovation au cœur de laquelle trônent les TIC (techniques de l’information et de communication). L’importance des TIC dans le monde d’aujourd’hui est indéniable, elles sont considérées comme des vecteurs de développement, et parfois même comme un indice à l’aune duquel est estimé le niveau de développement d’une société. Conscient de cette réalité, le législateur camerounais a entrepris une vaste réforme réglementaire dans l’optique de promouvoir une saine expansion de ce secteur d’activité, chemin royal du développement, mais dont les dérapages peuvent entrainer des situations incontrôlables. L’entreprise du législateur entamée en 1998 avec la loi régissant les télécommunications au Cameroun a abouti à la loi n° 2010/013 du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques au Cameroun. La lecture de ces textes montre clairement qu’au-delà des aspirations au modernisme, il demeure le souci majeur du « respect des prescriptions exigées par la défense nationale et la sécurité publique », et bien entendu la préservation de l’ordre public et la paix sociale.