Insécurité transfrontalière: La riposte camerounaise

La  42e fête de l’unité nationale, dans le sillage du sommet extraordinaire des chefs d’Etat des pays limitrophes du Nigeria, auquel a pris part le chef de l’Etat Paul Biya, s’est célébrée  sur fond de préoccupations autour de l’extension des agissements de la secte Boko Haram.
Au Cameroun, le mois de mai  a toujours été un mois pas comme les autres, car ponctué de fêtes dont les plus importantes restent la fête du travail qui se célèbre le 1er et la fête de l’unité nationale le 20. L’on aurait pu fredonner l’antienne « les mois de mai se suivent et se ressemblent », n’eussent été ces convulsions qui réécriront l’histoire de notre pays. Dans la nuit du 4 au 5 mai, un commando surarmé a pris d'assaut le commissariat de Kousséri, ville jouxtant le fleuve Logone à la frontière du Tchad, pour y déloger l'un de ses membres incarcéré la veille. Le 9 mai, le même mouvement "islamo-satanique" dirigé par Abubakar Shekau s'en est pris à un commissariat de Maroua, capitale de l'Extrême-Nord. Cette région - qui abrite les départements du Logone-Chari, du Mayo-Tsanaga et du Mayo-Sava - apparaît désormais comme une zone de prédilection pour les cellules dormantes de la secte. Elle représenterait également son principal couloir d'approvisionnement en armes venues du Soudan et du nord de la Centrafrique.
C’en était trop pour le chef de l’Etat du Cameroun, qui a toujours préféré épuiser tous  les recours   diplomatiques. Il n’était plus question de maintenir cette situation de «non guerre». Le ministre de la Défense, Edgar Alain Mebe Ngo'o, ainsi que le chef d'Etat-major des armées, le général René Claude Meka, sont alors désignés pour conduire des opérations sur le terrain.
Que Boko Haram y a enlevé dix Chinois à la mi-mai, à Waza, petite ville autrefois touristique de l'Extrême-Nord du Cameroun, vit dans la psychose de nouvelles attaques du groupe islamiste armé nigérian. Avec ce nouveau foyer de tensions ouvert dans  le Grand Nord, l'armée camerounaise a par ailleurs décidé de renforcer son dispositif aux frontières dites sensibles (Tchad, Nigeria, RCA)  en synergie avec les forces tchadiennes, laquelle synergie a nécessité la création de nouveaux Bataillons, à savoir les Bataillons Blindés de reconnaissance (BBR)  et les Régiments de Génie militaire dans chacune des trois Régions Militaires Interarmées (RMIA). Après s’être  déjà frotté avec les coupeurs de routes, et les remous de Bakassi, C’est donc un nouveau défi  pour le Bataillon Blindé d’Intervention (BIR) qui reste l’unité d’avant-garde de notre armée. La riposte du palais d'Etoudi n’aura pas tardé. C’est la guerre !


Emilienne N. Soué



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