Pour un jeu politique sain et équitable
Par Alain Denis MBEZELE
La récente actualité politique au Cameroun fait état de l’Assemblée Nationale qui est en session extraordinaire pour débattre d’un sujet à rebondissement : le code électoral. Le projet de loi du Gouvernement a été préalablement déposé à la fin de la première session ordinaire de l’année (mars 2012), mais les représentants du peuple ont sollicité et obtenu une session spéciale. Ce qui laisse penser que le sujet est d’une importance capitale aussi bien pour l’exécutif que pour le législatif. Nul n’ignore la vive polémique qui entoure ce sujet au Cameroun depuis le retour au multipartisme en 1990. Autant le pouvoir en place se montre circonspect quant à la problématique de la mise en place d’un code électoral moderne et consensuel, autant les forces politiques opposées au régime, font preuve d’un certain entrain frisant le radicalisme à chaque évocation du sujet. Pourtant le fait est là , les députés de la Nation sont en ce moment focalisés sur l’analyse du projet de loi portant code électoral au Cameroun, une grande première qu’il faut saluer. De même qu’il importe de lancer un œil interrogateur sur le contenu de ce texte qui pourrait donner lieu à une grande évolution. D’abord, ce code électoral s’il est adopté, sera unique pour toutes les élections au Cameroun, municipales, législatives, sénatoriales etc. C’est une très grande innovation, tout comme l’introduction de la biométrie, le système de bulletin unique, le changement du cautionnement pour chaque élection. Ainsi, pour la présidentielle, la caution passe de 5 000 000 à 30 000 000 FCFA, les législatives de 500 000 à 5 000 000, les municipales de 25 000 à 100 000 FCFA.