Georges Daniel Lembe
Exception Camerounaise
Avant son terme, l’année 2013 peut déjà se targuer d’être reconnue comme un moment fort de l’histoire tout court au Cameroun, d’autant plus que les faits et les événements se succèdent à une vitesse supersonique. Le pays bouge et le monde avec, dans un sens qui demeure jusque-là inconnu. Sera-ce le bon sens ou le moins bon ? On ne pourrait l’appréhender que bien tard.
Sans crier gare, le président Paul Biya a jeté les Camerounais dans la nouvelle année avec une annonce forte, très forte même, les élections sénatoriales après plus de 15 ans d’attente. Puis, on est passé sans vraie transition à la matérialisation de cette annonce, c’est-à -dire la convocation du collège électoral composé de conseillers municipaux. Le 14 avril a été retenu comme date de l’événement. Le front de l’opposition et quelques éléments de la Société civile ont chialé sur la légitimité de ce collège électoral, qui ne doit son statut qu’à la décision présidentielle de proroger le mandat des conseillers municipaux. Au finish, qu’on le veuille ou pas, le Cameroun tient son Sénat et la première cuvée est en place. Vieillotte, misogyne, destinée à l’inaction, mais au moins elle représente notre diversité. C’est notre Sénat, un point c’est tout.