Ouvertures des archives au Cameroun: Hollande a marqué des points
En annonçant la déclassification des archives de l’histoire du Cameroun lors de sa récente visite officielle au Cameroun le 3 juillet dernier, le président français François Hollande a brisé le tabou. Rien ne laissait présager l’annonce du président français François Hollande sur l’ouverture des archives de la période coloniale française au Cameroun pendant son court séjour chez Paul Biya. C’était au cours de la conférence de presse accordée aux médias nationaux et internationaux au Palais présidentiel d’Etoudi. Le vendredi, 03 juillet 2015 restera donc une date historique pour les Camerounais, chercheurs, historiens, étudiants, et Upécistes qui voient en ce geste de la France, la réhabilitation des combattants de la liberté, longtemps considérés comme des indigènes rebelles. François Hollande est le premier président de l’Hexagone à aborder le sujet : « C’est vrai qu’il y a eu des épisodes tragiques dans l’histoire. Il y a eu une répression dans la Sanaga-Maritime en pays Bamiléké et je veux que les archives soient ouvertes pour les historiens », a-t-il alors déclaré. Une référence aux épisodes tragiques des années 1950 et 1960 où plusieurs dizaines de milliers de militants indépendantistes pro-UPC ont été massacrés d’abord par l’armée française, puis après 1960 par la jeune armée camerounaise encadrée par des officiers français, à en croire Manuel Domergue, auteur du l’ouvrage Kamerun, paru aux éditions La Découverte (avec Thomas Deltombe et Jacob Tatsitsa)