Par Emilienne N. Soué
Egalité des sexes, encore un effort Messieurs !
Au Cameroun, comme partout ailleurs dans le monde, des politiques se succèdent pour abolir les inégalités entre les femmes et les hommes. La Constitution elle-même proclame solennellement, en son préambule que, « l'être humain, sans distinction de race, de religion, de sexe, de croyance, possède des droits inaliénables et que tous les hommes sont égaux en droits et en devoirs».
Force est encore de constater que l’on en est encore loin. Comme indéracinables, les inégalités perdurent, et les injustices dont elles sont porteuses. Dans le monde politique, l’on constate depuis les années 1990 que le principe de la parité n’est effectif que quand il est obligatoire. Le Code électoral aidant, les candidatures féminines ont pu être sécurisées. Mieux, Elections Cameroun a dû rejeter des listes qui ignoraient le genre ou ne prenaient pas en compte toutes les composantes sociologiques (personnes vulnérables, femmes, handicapées, et peuples autochtones) en 2013. La sécurisation des candidatures féminines a porté 31% femmes à l’Assemblée Nationale et au sein du tout premier Sénat constitué à la suite des élections du 14 avril 2013 et des nominations présidentielles subséquentes, les femmes se sont taillées 20% de représentation; alors même que dans certains pays occidentaux, les partis politiques préfèrent payer les pénalités plutôt que de respecter la loi lors des scrutins municipaux et législatifs. Etonnant n’est-ce pas ?