Les travaux préparatoires du dialogue politique ont démarré hier à Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Entouré notamment des représentants de la Communauté économique des pays de l’Afrique australe (SADC) et de l’ONU, Edem Kodjo, facilitateur de l’Union africaine (UA) pour ce dialogue, a réitéré son appel aux acteurs politiques congolais pour qu’ils résolvent ensemble « la crise qui guette le pays ». Mais plusieurs partis et personnalités de l’opposition, regroupés au sein du « Rassemblement » autour de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, ont boudé le début des travaux préparatoires de ces pourparlers, soupçonnant l’ancien Premier ministre togolais de jouer le jeu du pouvoir. À la place, ils ont appelé à une journée ville morte à travers le pays. Les pourparlers doivent inclure à la fois l’UDPS, le G7 et le MLC. Le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba s’est déclaré également « non concerné » par le dialogue tel que convoqué par le président Joseph Kabila. L’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe et ses alliés, l’une de principales formations politiques de l’opposition, a bien envoyé ses délégués au comité préparatoire du dialogue, l’ancien président de l’Assemblée nationale ayant décidé de jouer la « carte de l’apaisement pour éviter l’enlisement de la crise politique en cours » en RD Congo.