EDITORIAL N°46

Par Emilienne N. Soué

La Covid-19 : Une chance pour l’Afrique

Le titre de cet éditorial peut paraître paradoxal quand l’on considère les bouleversements consécutifs à la pandémie du coronavirus dit «Covid-19», depuis son apparition en Chine fin 2019 et sa propagation dans le reste de la planète. A coup sûr, plus rien ne sera comme avant et quelques huit mois après, le dangereux virus n’a pas fini de livrer ses secrets.

Editorial N°45

Par Emilienne N. Soué

Le MRC : Et sa défaite mal assumée

On va prendre à notre compte l’aphorisme d’Audiard, un cinéaste français : « Un vieux qui marche va plus loin qu’un intellectuels assis ».  Cet aphorisme vient de trouver une traduction spectaculaire lors de la dernière élection présidentielle du 7 octobre 2018, dans l’opposition en tout cas: un intellectuel en tête de liste des partis d’opposition va moins loin qu’un vieillard dont la force de l’expérience ne se discute pas. C’est la mésaventure de Maurice Kamto, écrasé par la machine électorale Biya. Le héraut malheureux de la renaissance a, sans élégance, méconnu sa déconfiture. Pire, le lendemain du scrutin, il annonce sa victoire. A vrai dire, c’est moins l’homme qui est en cause que sa mégalomanie.

Editorial Le Droit 44

Par Emilienne N. Soue

Crise anglophone Que faire de plus ?

Il est permis de s’étonner du regard parfois très indulgent porté par certains journalistes, commentateurs politiques ou sociologues  camerounais sur le fait « ambazonien ». Certes la situation n'est pas facile à comprendre même pour les meilleurs analystes et spécialistes, mais il est clair que certains points de vue relèvent davantage d'une bienveillance idéologique que d'une analyse raisonnée. 

Inutile de revenir longuement sur les origines de cette crise dite anglophone qui se renforce et se nourrit du contexte électoral. Particulièrement l’élection présidentielle de 2018 ayant pour enjeu la candidature de Monsieur Paul Biya.

Devait-il se présenter ou pas ? Certains le lui ont vertement déconseillé, tel l’ambassadeur des Etats Unis d’Amerique, au mépris du droit international

Editorial Le Droit 43

Par Emilienne N. Soué

Crise anglophone : Le timing présidentiel

Le président de la République a ordonné, le 30 août 2017, «  l’arrêt des poursuites pendantes devant le Tribunal militaire de Yaoundé, contre les nommés Nkongo Félix, Agbor Fontem Aforteka’a Neba, Paul Ayah Abine et certaines autres personnes interpellées dans le cadre de violences survenues ces derniers mois dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».  Le franchissement de ce nouveau palier dans les multiples mesures déjà prises par les pouvoirs publics pour apporter des réponses aux préoccupations exprimées par les ressortissants de ces deux régions, devrait normalement  contraindre les syndicats à revoir leur position.

Il y a des décisions que l’on ne peut prendre ni à la légère ni n’importe quand. Le président aurait cédé, il y a fort longtemps, face à l’escalade rhétorique des hérauts de la partition du Cameroun pour lesquels l’élargissement des personnes suscitées tenait lieu de monnaie d’échange pour la paix et l’unité nationale. Il a au contraire prouvé qu’il était le garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire, consacrant ainsi la séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire.

Editorial 42

Achille Magloire Ngah

 Cameroun, qu’as-tu fait de ton identité ?

Le concept ‘’identité’’ est l’une de ces quadratures de cercle qui, à l’image d’un couteau à double tranchant, peut servir à défendre tout aussi bien une vertu qu’un vice. Retenons quand même que ‘’identité’’ renvoie dans un premier sens à ce qui est particulier, unique et propre à un individu, à l’exemple de la carte d’identité. Dans un second sens, le terme fait état de tout ce qui est commun, identique ou confondu, on parlera ici de l’identité culturelle par exemple.

Au commencement était donc ‘’Rio dos camaroes’’ qui est devenu Cameroun/Cameroon. Mais est-ce vraiment le vrai commencement ? Tout porte à croire que non, car bien avant la découverte de Nachtigal, les peuples de la terra nullis (devenue plus tard Kamerun), pour emprunter le terme des conférenciers de Berlin existaient. Ils avaient les habitudes, les langues, les us et les coutumes similaires, voire même identiques. Pour preuve, les oripeaux Sawa et Bakweri sont identiques au millimètre prêt. N’est-ce pas là un signe de fraternité ? N’est-ce pas là la véritable identité à revendiquer, à la manière de ces Noirs américains qui déferlent chaque année dans nos pays à la quête de leur terre d’origine, des traces de leur identité ? Est-ce le sang anglophone ou francophone qui coule dans nos veines ? Certainement pas. Mais une chose est sûre, une étude génétique trouverait bien des liens de fraternité entre les Bakweri et les Sawa. Alors d’où sortent des revendications identitaires par rapport à deux langues étrangères qui ont divisé ces frères ? Est-ce véritablement l’usage de ces langues qui fait problème ?

Editorial N°41

Par Emilienne N. Soué

Le Cameroun est un et indivisible

Je ne pensais jamais à avoir écrire ces lignes un jour. Mais franchement, mes frères d’expression anglaise commencent à exaspérer. Dieu merci ! pas tous, mais ceux qui sont animés par des esprits de division, car, leur jeu  est clair : ils veulent la destruction de ce pays. « We are marginalized » est  devenue une rhétorique éculée et  balancée à la première occasion.

Prenons le cas des avocats et leurs revendications de clocher. Qu’ils exigent la traduction du traité Ohada, c’est une chose, mais que cela serve de prétexte à d’autres motivations obscures, c’en est une autre. En effet, les manifestations de Bamenda ont pris des allures de revendications politiques: les avocats accusent le régime Biya de vouloir phagocyter la common Law.  En creux, le régime ne veut pas de la culture anglophone et voudrait la diluer au profit de la culture francophone. Et le bilinguisme fièrement prôné que deviendra-t-il ? l’on se demande dans quel intérêt le régime ferait cela ? Les anglophones du Cameroun, circonscrits au Nord-Ouest et au Sud- Ouest s’emploient à se positionner comme des minorités revendiquant des droits spécifiques au même titre que les Bororo, les Pygmées, les Bagyeli et autres, classés dans cette catégorie par les Nations Unies.  “Marginalisés », disent-ils ? Par rapport à qui ? Au reste du Cameroun francophone ?

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