CRISE CENTRAFRICAINE: Ce qu’il faut savoir

Depuis le 10 décembre 2012, date à laquelle les troupes rebelles du Sékéla se sont emparées de la ville de Ndélé, le régime du président François Bozizé est fragilisé. D’autres villes sont tombées entre leurs mains et l’avant-poste des rebelles se trouve à Situt, 160 km de Bangui, la capitale, au grand damde l’ armée républicaine. Quel est l’état des forces en présence ?Les négociations de Libreville peuvent-elles sauver le régime de Bozizé ?

 

Le mardi 8 janvier 2013 était une date décisive et importante pour le président de la République Centrafricaine, François Bozizé, étant donné pour la crise qui traverse le  pays depuis le 10 décembre 2012 , date à laquelle des rebelles ont la ville de Ndélé. En effet, sous l’égide de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC), les rebelles et le pouvoir centrafricains seront réunis autour de la même table pour tenter une sortie de crise.
A u troisième jour des négociations qui accueillent le sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEEAC, les acteurs de la crise centrafricaine semblent se diriger vers un accord. Le Sékéla a annoncé un accord de principe de cessez-le feu d’une semaine et ne demande plus plus le départ du président Bozizé. Elle a toutefois émis des conditions.
C’est sur une note plutôt positive que les participants aux négociations de Libreville se sont séparés jeudi soir alors que les positions des uns et des autres semblent avoir évolué.
Parmi les conditions avancées par la coalition rebelle, le retrait des forces sud-africaines de Centrafrique, la libération des prisonniers politiques et la nomination d'un Premier ministre d'opposition. Les points de vue ont donc, semble-t-il, convergé, pour la signature d’un accord le 11 janvier 2012.
"Le départ de Bozizé n'est pas négociable. Il ne veut pas partir mais il n'a pas les moyens de rester", avait estimé le porte-parole de la coalition Sékéla qui rassemble plusieurs groupes rebelles, Eric Massi , sur les antennes de RFI. Et les deux premiers jours des négociations, le Sekéla a campé sur cette position, tandis que du côté du pouvoir, il n’était pas question de céder à la pression des rebelles.  La médiation des Etats de l’Afrique centrale a pu faire entendre raison aux parties. La raison semble avoir eu le desssus de part et d’autre. Il en ressort également la formation prochaine d’un gouvernement d’union nationale.

L'ETAT DES FORCES EN PRESENCE

D’un côté, il y a le Séléka, la coalition hétéroclite,  qui rassemble plusieurs groupes rebelles - la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) et la Convention patriotique du salut du kodro (CPSK).
De l’autre côté, l’armée républicaine, le contingent d'interposition de l'armée tchadienne, l’armée camerounaise, les sud-africains dans le cadre d’une coopération ont envoyé 400 militaires. Puis 600 militaires français au total.

Les forces de la CEEAC, FOMAC (Forces militaires, d’Afrique Centrale) (présentes en Centrafrique) sont en état d'alerte maximale.

QUE VEULENT LES REBELLES ?

Les rebelles ont pris les armes pour réclamer le respect de plusieurs accords de paix signés entre le gouvernement et des rébellions conclus entre 2007 et 2011. Ils se sont facilement emparés de plusieurs villes du Nord et du centre, demandent le départ du président centrafricain François Bozizé.

QUE PROPOSE BOZIZE?


Ce dernier s'est déclaré prêt à un dialogue sans condition en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale intégrant toutes les composantes nationales (opposition démocratiques et rebelles armés). François Bozizé a également assuré au président de l’UA qu' « il ne sera pas candidat » à sa propre succession en 2016 et qu'il respectera « les dispositions constitutionnelles ». L'opposition centrafricaine accusait Bozizé de vouloir modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat.

LES NEGOCIATIONS

Des tractations diplomatiques, initiées par la (CEEAC), ont débuté vendredi 29 décembre 2013 en Centrafrique. Objectif : réunir le régime du président François Bozizé et la rébellion de la coalition Séléka à une table de négociation "le 10 janvier", probablement à Libreville au Gabon.  
Une mission de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) composée de six personnes est arrivée à Bangui, jeudi 27 décembre, où elle a entamé des discussions avec le régime du président François Bozizé et la rébellion de la coalition Séléka. La mission de la Force multinationale d'Afrique centrale a d’abord entamé des échanges avec  le pouvoir à Bangui, puis a rencontré les rebelles à Ndélé.
L’objectif de cette mission, dirigée par le général congolais (Brazzaville) Guy-Pierre Garcia, secrétaire général adjoint de la CEEAC, était de réunir les belligérants à une table de négociation « le 10 janvier »,à Libreville au Gabon. Parallèlement, les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC devaient se rencontrer dans la capitale gabonaise pour discuter de la crise centrafricaine.
Un entretien avait également eu lieu avec le président de l'Union africaine, Boni Yayi,  afin d'étudier  les propositions du président Bozizé et de valider ensemble un plan de sortie de crise.

LA PROGRESSION DES REBELLES


Les rebelles sont à 12 km de la Ville Damara ; ville verrou, c’est la  "limite à ne pas franchir". Là, sont regroupées les Forces armées centrafricaines ainsi qu'un contingent d'interposition de l'armée tchadienne- et l’on est, à peine 75 km de  la capitale centrafricaine.
Le Sékéla risque toutefois de se heurter à une résistance armée. Les forces de la CEEAC (présentes en Centrafrique) sont en état d'alerte maximale.

Sources Jeune Afrique


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