Travail décent : Le Cameroun n’est pas en règle avec l’OIT

Après une enquête de terrain et sur la base de plusieurs indicateurs, l’Organisation Internationale du travail (OIT) a diagnostiqué les lacunes dont souffre le droit camerounais dans sa construction d’un cadre pour le « travail décent ».

Alors que la 130ème édition de la journée internationale du Travail  qui vient d’être célébrée sous le thème de la « Responsabilité sociale des entreprises et des syndicats pour le travail décent », la question de la place et de l’effectivité du  « travail décent » au Cameroun se pose. Il y a quelques années, précisément en 2012, le Bureau International du Travail (BIT) a dressé un profil national du travail décent du Cameroun. L’objectif  du BIT pour cette étude du contexte socioéconomique et juridique du Cameroun sur la dernière décennie (2000-2010) était d’ « évaluer de façon critique et sur la base de sources nationales les progrès réalisés sur le plan du travail décent au Cameroun en favorisant le dialogue social au niveau national ». Les indicateurs utilisés étaient les statistiques et les textes juridiques compilés sur la base de la liste des indicateurs du cadre global du BIT pour la mesure du travail décent. Il est apparu que le droit au Cameroun n’ignore pas le travail décent, mais des efforts restent à faire.

Jean Marc Bikoko : « Les fonctionnaires revendiquent le rétablissement de leurs salaires à leur niveau de 1992 et leur augmentation de 30% ».

Suite à l’augmentation par décision du gouvernement des prix des produits pétroliers à la pompe et l’initiative de certaines mesures d’accompagnement, telle que la revalorisation des salaires des personnels de la Fonction Publique, le président de la Centrale Syndicale du Secteur Public du Cameroun (CSP) donne sa lecture et explique les enjeux…

Quelle est votre position vis-à-vis de la hausse des prix des hydrocarbures ?

Disons que, cette décision est mal venue et empreinte d’improvisation. Il y a deux ans, le gouvernement a organisé des consultations autour de la suppression de la subvention. C’est une subvention à laquelle nous n’avons d’ailleurs réellement jamais crue. Quand bien même ce serait le cas, le gouvernement a le devoir de faciliter à ses populations l’accès aux produits de consommation courante pour l’amélioration de leur bien-être. Quoiqu’il en soit, nous disons que cette hausse n’est pas opportune, car le pouvoir d’achat des Camerounais est le plus bas au monde. C’est sur ce rejet de l'augmentation des prix que nous nous sommes séparés en 2012. L’augmentation n’était donc plus à l’ordre du jour. La manière quelque peu cavalière avec laquelle le gouvernement a fait cette annonce, en plein mondial, est le symptôme de ce qu’eux-même savent que cette décision est inacceptable.

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