Droits de l’homme : Le 10ème rapport du gouvernement sur les droits de l’homme

Comme chaque fin d’année, les rapports fleurissent sur l’état des droits de l’Homme au Cameroun. Transparency International et le Département d’Etat américain ne boudent jamais ce plaisir et ne l’ont pas boudé pour 2014, avec des fortunes diverses. L’Etat du Cameroun  produit - au travers du ministère de la Justice –  sa version des faits. Le dernier rapport pour l’année 2014 a été rendu public par le ministre d’Etat, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Laurent Esso en présence du Premier ministre, Philémon Yang en marge de la présentation du Plan d’Action de promotion et de protection des droits de l’homme par l’Etat du Cameroun de 2016 à 2019.

On avait fini d’explorer le rapport du ministère de la Justice sur l’état des droits de l’Homme au Cameroun en 2013 depuis fort longtemps. On attendait donc le rapport 2014 impatiemment, avec d’autant plus d’impatience que le rapport de Transparency l’avait précédé non sans faire certains remous comme d’habitude. Ce que le ministère de la Justice n’avait pas laissé transparaître tient dans le choix qu’il avait fait de le présenter en même temps que le plan d’action  national de promotion et de protection des droits de l’homme entre 2016 et 2019, au cours d’une cérémonie présidée par le Premier ministre en personne et officiée par le ministre Laurent Esso. Autant dire que l’occasion était idoine et empreinte de toute la solennité possible. Comme pour être à la hauteur de l’intérêt et surtout des attentes, c’est  un document circonstancié de près de 400 pages en français et traduit en anglais qui a été publié. Même dans la structure, on n’est pas dépaysé. Les droits civils et politiques occupent une partie, les droits économiques, sociaux et culturels en occupent une autre et en dernier lieu, les droits catégoriels bouclent la boucle.

Comme pour les neufs précédents rapports, le rapport 2014 s’ouvre sur le préliminaire de la coopération du Cameroun avec les mécanismes internationaux de promotion et de protection des droits de l’homme.

AFFAIRE PAUL ERIC KINGUÉ

Sous ce chapitre préliminaire, il est notamment traité des rapports du Cameroun avec la Commission africaine des Droits de l’Homme et des mécanismes onusiens tel que le comité des droits de l’homme de l’ONU, mais aussi avec le groupe de travail du conseil des droits de l’homme sur la détention arbitraire. Cette dernière a demandé que Paul Eric Kingué, ancien maire de Njombé-Penja soit libéré pour vice de procédure. Il en est de même de l’ancien directeur de la comptabilité des Aéroports du Cameroun (ADC), Christophe Bengono.

BOKO HARAM ENCORE !

Le ministre de la Justice mieux que quiconque en a conscience et l’annonce donc dans le rapport rédigé par son département : « l’actualité a contribué à orienter l’attention sur certaines questions comme la sécurité avec la lutte contre Boko Haram (…) ». Mais là n’est pas tout car, promet le ministre d’Etat, Laurent Esso, « l’action de l’Etat est demeurée de façon globale inscrite dans la logique de la consolidation de l’Etat de droit et la préservation de tous les droits des personnes relevant de sa juridiction ».

EXACTIONS DE L’ARMÉE ET DES FORCES DE SÉCURITÉ

Suites aux allégations de violations des droits de l’homme par les forces de sécurité et de défense dans l’Extrême-Nord, l’Etat répond sur le cas  du décès de 25 personnes arrêtées à Maroua. D’abord, le rapport souligne que, au plan judiciaire, la justice militaire a été saisie, le commandant de la Légion de Gendarmerie à été limogé et le commandant de la Région militaire de l’Extrême-Nord affecté. Donc affaire à suivre.

Willy .Zogo

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