Note de lecture: Les grands changements du droit prive en Afrique au scanner

En 2014 s’est tenu à l’Université de Dschang et sous l’égide du laboratoire d’études et de recherches sur le droit et les affaires en Afrique (LERDA), un colloque sur les grands changements affectant le droit privé en Afrique. Les presses Universitaires d’Afrique (PUA) viennent d’en produire les actes… Immersion…

La faculté des sciences juridiques de l’Université de Dschang dans l’Ouest du Cameroun fait encore parler d’elle à travers la dernière publication placée sous la direction du Pr Brigitte Chatué et préfacée par l’imminent enseignant que l’on ne présente plus, en la personne du Pr Paul Gérard Pougoué. Cette publication que se veut un « regard jeté sur l’état du droit privé depuis les années des indépendances » ambitionne de « tester quelques orientations méthodologiques pour les réformes futures », explique la maison PUA. Ceci ajoute que ce qui retient immédiatement et logiquement l’attention, c’est l’ampleur du recours à la codification. Cette dernière n’est pas seulement le rassemblement raisonné des règles de droit relatives à une matière donnée, faisant du juriste un organisateur. Elle façonne aussi, dans un souci d’unité et de sécurité du droit, un modèle dont on pourrait déduire des solutions, faisant ainsi du juriste un géomètre. Elle porte enfin des idéaux, des valeurs et des défis, faisant ainsi du juriste un architecte. Quoi qu’il en soit, la publication des réflexions du LERDA, s’inscrit dans le contexte d’une Afrique contemporaine qui « cherche encore ses repères. Son droit en général et son droit privé en particulier étant en pleine mutation, tant leurs ancrages épistémologiques sont incertains, leur application limitée et leur efficacité relative ». Dans ces conditions, il est sage d’arrêter un moment pour mener une réflexion rétrospective et prospective.