Droit routier : Le Mintransport annonce une répression sévère

La dernière rencontre de l’évaluation de la situation des accidents de la route comptant pour l’année 2015 et axée sur le thème : « Facteur humain comme cause majeur des accidents de la circulation » s’est tenu le 17 avril dernier avec en toile de fond le passage à une phase de répression ferme et la présentation d’une acquisition d’une dizaine de véhicules avec radars embarqués.

Certains observateurs pourraient dire que c’est une énième déclaration de guerre que le ministre des Transports, M. Robert Nkili lance contre les accidents de la circulation routière. Cette observation ira assurément en droite ligne avec la politique que ce département ministériel tout comme son chef entend mener désormais. Dans une salle comble de son département ministériel et face à ceux qu’il désigne lui-même comme « les membres de la famille des transports routiers et maillon essentiel de la sécurité routière », le ministre Nkili a souligné que «  le rêve n’est plus permis ». « Nous ne sommes plus là pour la poésie, nous sommes là pour renforcer la sécurité », a-t-il souligné. Pour ainsi dire, la rencontre a été l’occasion pour les représentants du ministère des Transports, de la Gendarmerie Nationale, de Sûreté Nationale de mener des échanges d’évaluation avec les présidents des syndicats, les promoteurs et dirigeants des agences de voyages et des sociétés de transports routiers entre autres, comme cela se fait depuis l’année 2011.

Un contexte de recrudescence d’accident

Cette assise s’est tout de même tenue dans un contexte particulier. « Après une période d’accalmie, fruit de la série de mesures que nous avons implémentées avec succès, on note ces dernières semaines, la recrudescence des accidents mortels sur nos routes, impliquant des cars de transport publics et des camions » a détaillé le ministre Robert Nkili. De fait, ces acteurs se rencontraient ainsi à Yaoundé tandis que depuis le début de l’année 2015 a vu 06 morts tomber sur l’axe Muyuka-Buéa, ou encore 10 autres à Mbalmayo ou encore 17 morts à la fin mars sur l’axe Bertoua-Garoua Boulaï, pour ne citer que ceux-là. Des catastrophes mises sur le compte de l’excès de vitesse, la conduite en état de fatigue ou d’ébriété, les mauvais dépassements et stationnements et surtout la complaisance de certains contrôles routiers.

La répression s’accentue

Le ministère des Transports camerounais veut prendre le problème à bras le corps. Il est notamment question d’atteindre l’objectif fixé par la décennie des Nations Unies pour la sécurité qui est de placer le taux d’accidents à 50% de moins.  « C’est pour cela que la répression forte doit notamment revenir au goût du jour avec notamment,  la suspension des licences, le retrait des permis de conduire, la mise en fourrière, le paiement de fortes amendes et les poursuites judiciaires » a poursuivi le ministre Nkili. Cependant, Mme Valérie Ongolo Zogo  qui n’est autre que le chef de la division des Etudes, de la Planification, de la Programmation  et de la Coopération au ministère des Transports, a précisé au cours de son intervention sur le thème, combien certaines de ces mesures étaient difficiles à implémenter. Cette chef de Division qui est par ailleurs professeur agrégée de l’économie des Transports, a notamment expliqué l’impertinence du système de permis à points qui était en voie d’être adopté au Cameroun.

Les moyens de répression que le Mintrans a annoncé sont nombreuses : « des contrôles routiers bien plus visibles avec le déploiement  de matériels roulants dotés de radars, des officiers de police judiciaire à compétence spéciale ou encore des contrôles du management des entreprises de transports et enfin un suivi des comportements délictueux des chauffeurs doublé de leur recyclage et même du permis à point ». C’est donc un pari, celui de la fermeté que le Mintransport se propose de relever. L’on peut que lui souhaiter bonne route.

Willy Zogo

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