L’Ecole Nationale Supérieure de Polytechnique (ENSP) de Yaoundé, a organisé du 26 au 29 juin, sa semaine du polytechnicien 2013.
L’édition de l’année 2013 s’est tenue sur le thème « l’énergie à la base de l’émergence du Cameroun en 2035 : quel rôle pour l’ingénieur polytechnicien ?».Cette initiative s’est déroulée sous le parrainage du professeur Chrispin Pettang, ingénieur polytechnicien et enseignant chercheur, avec le sponsoring officiel de Electricity Development Corporation(EDC). Comme grandes articulations de ladite semaine, l’on a deux grandes conférences / débats, des journées portes ouvertes au bénéfice des élèves des classes de terminale qui aspirent à devenir ingénieur, activités sportives et culturelles et une soirée de gala.
Dans son discours, le directeur général de l’EDC, Dr. Théodore Nsangou, a parlé du projet énergétique qui passe par l’ingénieur polytechnicien englobant le génie industriel, mécanique, électrique et civil: « un ingénieur doit commencer par l’exploitant c'est-à-dire, maitriser l’outil informatique avant de maîtriser les métiers de bases »,a-t-il affirmé. Selon lui, « la perspective pour les futurs ingénieurs dans le secteur de l’énergie est qu’une fois après l’obtention du diplôme d’ingénieur, il faut encore dix ans pour se former dans le métier ». Ainsi, les étapes pour être un ingénieur sont les suivantes : ingénieur junior, ingénieur senior, chef de projet, directeur de projet et directeur général. Pour parachever ce parcours, à en croire le directeur général de EDC, « les qualités requises sont la motivation, le travail, l’humilité, l’éthique, le savoir être.Il faudrait également un mélange entre les enseignements théoriques et en entreprises afin qu’au-delà des grands mathématiciens, vous soyez des grands demain ».
Financement des projets
Au cours de la conférence accordée à l’occasion de cette semaine du polytechnicien, M. Théodore Nsangou, en revenant sur le contexte de financement des infrastructures, a souligné que : « si un projet comme ‘‘Lom Pangar’’ a mis vingt (20) ans à être finalisé, c’est parce que la Banque Mondiale n’avait pas assez de fonds ; sur 240 milliards, elle n’avait perçu que 50 milliards pour le Plan de Gestion Environnement et Social (PGES) ».Toujours selon lui, «le prix de revient des énergies renouvelables est supérieur aux autres sources. L’hydroélectrique quant a lui, reste le meilleur moyen de développement ».
Créée en 2006, l’EDC est une société à capital public avec l’État comme actionnaire unique, EDC est le bras séculier de l’État dans le secteur de l’Énergie, l’entreprise étant placée sous la tutelle technique du Ministère de l’Énergie et de l’Eau.En tant qu’organe d’exécution des projets du secteur de l’électricité, EDC peut intervenir à différentes étapes de construction ou d’exploitation des ouvrages de production d’énergie électrique en vue d’assurer la conservation du patrimoine public dans le secteur de l’électricité et à cet effet, de prendre en inventaire les biens financés par l’État en revenant à L’État au cours ou à la fin de toute concession, d’en assurer, en ce qui la concerne, la gestion comptable et financière et de négocier, le cas échéant, les conditions financières de la mise en exploitation desdits biens ; de prendre et de suivre, éventuellement, des participations au capital d’entreprises opérant dans les domaines de la production, du transport, de la distribution, de la vente, de l’importation et de l’exportation de l’électricité ; de conduire ou de participer à des études de toute nature relatives à la mise en valeurs de ressources énergétiques du pays et au développement général du secteur de l’électricité . A ce titre, La EDC a pour mission La gestion, pour le compte de l’État, du Patrimoine public dans le secteur de l’électricité ; la participation à la promotion des investissements publics et privés dans le secteur de l’électricité.
L’EDC a été créé pour résorber le vide, il fallait une société de patrimoine -informatique de transport-. C’est ce qui a été fait avec CAMWATER distribution et transport. Ce type de conférence est organisée chaque année, pour permettre aux polytechniciens d’avoir un contact direct avec les chefs d’entreprises afin d’avoir plus d’éclaircissement sur cette profession.
Stéphanie Ndicka
