CNPS: Opération Abeng

Le 22 octobre 2013, la Cnps procédait au lancement du programme de départs  volontaires baptisé « opération Abeng» afin de réduire   progressivement de la ressource humaine de ses servives; une solution pour moderniser et arrimer la structure aux standards internationaux. L’objectif à atteindre:250 départs par an, sur une période de cinq ans.

Depuis le 22 octobre 2012, la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) a lancé son programme de départs volontaires. Ledit programme s’inscrit dans le plan stratégique 2013-2017 qui a été validé par l’organe délibérant de la CNPS (délibération N°10 du 03 décembre 2010). Et ce plan stratégique a consacré en son « programme 113 », un chapitre destiné aux départs volontaires. Pendant trois mois, du 1er novembre 2013 au 30 janvier 2014, l’opportunité  de bénéficier d’une indemnité de départ sera  offerte aux premiers souscripteurs. C’est donc la note d’information n°015/13/Dg/Drh/Cnps du 18 octobre 2013 signée du directeur général qui rendra effective l’ »opération abeng ». De quoi s’agit-il?
Il est question d’un programme de départs volontaires dans des conditions respectant les principes du droit du travail et de la prévoyance sociale, au regard des nombreux avantages qui s’y rattachent. D’où le terme «Abeng», qui, d’après le directeur  adjoint des ressorces humaines, M. Jean Jacques Evina, «est évocateur et traduit la beauté, le bien que procure cette opération pour le personnel éligible».
Le but de l’opération, arrimer la CNPS aux standards internationaux qui exigent le respect des ratios de gestion, notamment ceux de la conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres). Ce qui passe, dans un premier lieu, par la  recherche de la performance à travers la flexibilité sous-tendue par l’informatisation et l’automatisation.  L’effet induit sera la suppression de certaines tâches ne nécessitant plus la présence humaine. « Ces précisions d’ordre légal faites, on peut dire que les départs volontaires entrepris obéissent à deux impératifs : le premier est la recherche de performance. En effet, la Cnps ambitionne de s’arrimer aux standards actuels de gestion et d’organisation des entreprises qui se modernisent... Il  est un truisme d’affirmer que cette automatisation a pour corollaire la suppression des tâches inutiles, et donc des emplois qui obèrent indûment la trésorerie de l’organisme ; le second est un souci de conformité aux  normes et ratios de la Conférence interafricaine de prévoyance sociale (Cipres). Faut-il le rappeler, le Cameroun en tant qu’Etat partie au traité instituant la Cipres, est soumis aux obligations découlant dudit traité. Or, depuis plusieurs années, il nous est fait le reproche de ne pas nous conformer aux normes de gestion établies par la Cipres. Alors que cette dernière exige que les dépenses administratives (telles que les salaires et autres dépenses de personnel) d’un organisme de sécurité sociale n’excèdent pas 15% par exercice, celles de la Cnps sont actuellement à plus de 35%. La conséquence de cet état de choses est que la Cnps paie à la Cipres des pénalités chiffrées en centaines de millions de F CFA par an.  C’est donc dire que si ces normes sont violées pendant longtemps, l’équilibre financier de l’organisme est susceptible de péricliter », a expliqué le Directeur des affaires juridiques et du contentieux, M. Salomon Mengong, au cours d’une interview accordée à  au quotidien national Cameroun Tribune.
IL est donc envisagé d’atteindre la moyenne de 250 départs par an, pendant une durée de cinq ans.

Les avantages
L’analyse du protocole  faite parle directeur adjoint des Ressources humaines, Jean Jacques Evina révèle, à travers une simulation du départ d’un agent de maitrise, les avantages suivants : « la dispense du délai de préavis, l’établissement d’un certificat médical, le bénéfice d’une indemnité de départ volontaire assortie d’une indemnité de fin de carrière, le paiement des avancements en régularisation, la liquidation des salaires ou tous autres primes dues, le remboursement total de la retraite complémentaire au prorata temporis – le paiement des frais de transport y compris les conjoints et enfants mineurs – la facilitation de l’aboutissement du dossier Pvid au cas où toutes les conditions sont réunies – le bénéfice des médailles et titres honorifiques auxquels vous avez droit ». Le volontaire au départ est nanti d’une coquette somme pouvant lui permettre de se reconvertir vers d’autres activités, voire se mettre à son propre compte.
Toutefois, en cas de rétractation, l’agent devra le signifier, par écrit, à l’employeur avant la signature de la décision de cessation d’activité. Comme dans toute transaction légale, le paiement des droits ne saurait échapper aux retenues prévues par la loi et connues de tous, telles que l’Irpp (impôt sur le revenu des personnes physiques), le crédit foncier… et toute dette ou dépense non justifiée.

Une procédure aisée

Pour souscrire à « l’opération Abeng », il faut : 1° Remplir d’une fiche de candidature, intitulée « opération Abeng » avec avis du chef de structure;
2° une demande manuscrite simple ; le tout devant être envoyé par voie hiérarchique et sous pli confidentiel à la direction des Ressources humaines.
D’où la mise à pied d’oeuvre des équipes de déploiement de « l’opération Abeng » dans l’ensemble des services extérieurs  pour expliquer de vive voix cette option de la direction générale qui a pour souci de lier à la nécessité de la conformité aux standards internationaux, son élan social et humaniste. Sensibiliser est donc le point de départ.

Marius Nguimbous


Africa

Visitor Counter

Cameroun 72,1% Cameroun
France 7,3% France
États-Unis d'Amérique 4,0% États-Unis d'Amérique

Total:

116

Pays
03201865
Aujourd'hui: 2
Cette semaine: 134
Ce mois: 657
Mois dernier: 1.021
Total: 3.201.865