ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

Refonte totale

Les enseignants du supérieur se sont retrouvés pendant trois jours au palais des congrès de Yaoundé, à l’occasion de la tenue des assises nationales de l’enseignement supérieur.

Les 14, 15 et 16 juillet derniers se tenaient  à Yaoundé, capitale politique du Cameroun, les assises nationales de l’enseignement supérieur.  Organisé par le ministre de l’Enseignement supérieur, Pr. Jacques Fame Ndongo,  et sous l’égide du Premier ministre, chef du gouvernement,  le forum de Yaoundé avait  pour  objectif la refondation curriculaire des programmes de l’enseignement supérieur camerounais.

A en croire le ministre de l’Enseignement Supérieur le Pr. Jacques Fame Ndongo, chancelier des ordres académiques, et par ailleurs initiateur de l’événement, « le but des ces assises est de bâtir l’université de demain, de la deuxième  voire de la troisième génération ».

Les travaux de Yaoundé s’inscrivent dans une dynamique de modernisation de l’université camerounaise qui a commencé avec la réforme LMD en 2007.   Cette réforme trouve ses origines dans le mouvement de globalisation de l’enseignement supérieur (diversification des modes, des formes et des opérateurs et l’émergence d’espaces linguistiques et régionaux d’où la proposition de créer un espace LMD-CEMAC) d’une part, et d’autre part, dans un contexte de crise structurelle des institutions universitaires du Cameroun, où le problème d’adaptation de la formation aux réalités socio-économiques se pose avec acuité.

Toilettage

Conscient de l’obsolescence des instruments juridiques qui encadrent l’enseignement supérieur au Cameroun, et de l’inadéquation entre les formations dispensées et les réalités socio-économiques et professionnelles, le chef de l’Etat, le président Paul Biya, a défini une nouvelle gouvernance universitaire, à la faveur du traditionnel message à la jeunesse le 10 février 2007 : « Quant à l’Enseignement Supérieur qui forme les futurs cadres supérieurs de la Nation, je voudrais signaler l’importance de la mutation qui s’y prépare à travers la Nouvelle Gouvernance Universitaire ».   Définition qui  s’est  enrichie,  au  cours des messages  successifs à la jeunesse de 2008, « Il faut transformer radicalement l’image de l’Enseignement supérieur au Cameroun», 2009 : « L’Enseignement supérieur pour sa part a poursuivi méthodiquement sa grande mutation … » et en 2010: « Des infrastructures de toutes sortes ont été édifiées pour améliorer les conditions de vie des étudiants et des enseignants, que de nouvelles facultés, de nouveaux instituts et laboratoires ont été ouverts, des dispositions ont été prises pour professionnaliser les divers ordres d’enseignement ».

 

Gouvernance

Ces extraits du discours présidentiel  traduisent la volonté politique du chef de l’exécutif et de son gouvernement à œuvrer pour la modernisation  du système de l’enseignement supérieur du Cameroun dans un contexte de mondialisation, voire de régionalisation de l’enseignement supérieur. La Nouvelle Gouvernance Universitaire  (NGU) est donc la réponse à cette exigence mondiale.

La NGU se décline en gouvernance académique (diversification de l’offre académique et professionnelle), numérique (appropriation et développement des usages innovants des TIC),infrastructurelle (développement des infrastructures), financière (gestion rationnelle des ressources financières) et sociale (dialogue social et concertation permanents). C’est aussi le thème fédérateur des initiatives visant à moderniser l’enseignement supérieur.

Les assises universitaires de Yaoundé avaient  pour but de faire un état des lieux  de  la rénovation des programmes de formation de l’enseignement supérieur et leur adéquation avec les besoins du marché du travail ; rénover les procédures d’habilitation et d’évaluation de la qualité des programmes de formation de l’enseignement supérieur ; définir les principes directeurs de formation facilitant la transparence et la comparabilité des qualifications et l’employabilité des diplômés de l’enseignement supérieur ; définir le calendrier de rénovation des programmes.

 

Synergie

Pour ce faire, l’Etat,  l’enseignement supérieur public, l’enseignement supérieur privé, le monde entrepreneurial et industriel représentés par le Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM), la société civile ont fédéré leur énergie car « le LMD est une affaire de société, non plus une affaire de l’enseignement supérieur seulement », l’a fait remarquer le professeur Jean Tabi Manga. Les assises de Yaoundé traduisent l’engagement du gouvernement de la République à trouver des solutions idoines pour résorber le chômage des jeunes, en  leur fournissant une formation beaucoup plus professionnalisante et compétitive à même de répondre au défi d’un Cameroun, pays émergeant en 2035.

Aïssatou Nabiyou

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