Spécial 20 Mai2012

PARI GAGNE POUR LE DEFILE CIVIL ET MILITAIRE

Fidèle à la tradition républicaine, l’édition 2012 de la fête de l’unité nationale a confirmé l’efficacité de nos forces de défense et la vitalité de la jeunesse camerounaise.

Le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA a présidé le dimanche 20 mai 2012, au Boulevard éponyme à Yaoundé, le défilé militaire et civil marquant la célébration de la Fête Nationale du Cameroun. Le thème retenu cette année pour fêter l’unité nationale : « Armée camerounaise au service d'une Nation forte, prospère et résolument tournée vers l'émergence dans un climat de paix et d'unité."Comme de tradition, les forces de défense ont ouvert le défilé de ce 40ème anniversaire de l’Etat unitaire. Occasion a donc été offerte aux forces de Défense  nationales de se présenter devant les Camerounais pour montrer qu’elles sont prêtes à sécuriser les populations et à défendre l’intégrité territoriale de notre triangle national.

A travers deux grandes articulations, à savoir la prise d’armes qui consiste à rendre les honneurs militaires spéciaux au Chef de l’Etat à son arrivée comme à son départ (ces éléments d’honneur sont en autres la  musique de la Garde présidentielle, le Drapeau de la République et la Garde ; et les deux sections des Forces de Défenses composées de 22 éléments chacune, sous les ordres d’un Officier supérieur de la Garde Présidentielle) et  le défilé militaire proprement dit qui a connu trois phases : le défilé des troupes  à pied ; le défilé des troupes montées et motorisées ; le défilé aérien. D’une durée de 75 minutes, le défilé  militaire est ouvert et clôturé par le passage des aéronefs de l’Armée de l’air. Quelques innovations étaient notables ce 20 mai 2012 : la Compagnie Cynophile (08 chiens et 08 maîtres chiens) et la police de proximité à bicyclette ont également défilé. Comme de tradition depuis quelques années, l’intégration sous-régionale était au programme avec le carré des Forces Armées de la République du Congo dont le pas militaire très particulier a provoqué des salves d’applaudissements.
Une fois la démonstration de force de notre armée terminée, la jeunesse camerounaise a ouvert le défilé civil. « Soyons unis autour du Cameroun, pays de paix et de stabilité » ; « La jeunesse, un atout pour le Développement du Cameroun » ; « Consolidons les bénéfices de la Réunification et de l’unité » etc. Tels sont quelques morceaux choisis parmi les messages inscrits sur les banderoles des jeunes. Une illustration d’une jeunesse dynamique, entreprenante,  qui a foi en l’avenir : « Nous sommes le Cameroun de demain » ou « We are tommorrow Cameroon », disait le couplet de leur hymne. C’est également une jeunesse consciente des maux qui minent son pays : « Non à la corruption, un cancer contre le développement » ; c’est une jeunesse qui dit merci au président Paul Biya pour le recrutement des 25000 jeunes à la Fonction publique, qui est prête à participer aux efforts pour un Cameroun émergent, puisque « les projets structurants sont une mine d’or d’emploi pour les jeunes ». Cette jeunesse-là, qui chante l’hymne des écoles « Le Cameroun notre beau pays, chantons la paix et l’unité nationale» le Cameroun peut en être fier.
Pour terminer, les différentes formations politiques ont également pris part au défilé. En tête, le partis non représentés à l’Assemblée Nationale, dont certains sont alliés à la majorité présidentielle, ensuite les partis représentés à l’Assemblée nationale, dont l’UNDP de Bello Bouba Maigari, le RDPC. L’on note la présence de l’UPC désormais réconciliée et  l’absence du SDF de John Fruh Ndi et l’ADD de Garga Haman Adji.
Le 20 mai 1972-le 20 mai 2012, 40 années de construction d’un Etat unitaire contrariée par des velléités d’irrédentisme d’une part, de poussée de repli identitaire tant que le népotisme et la corruption persistent. Le débat, à l’échelle nationale mérite d’être abordé.

 


Marius Nguimbous


 

HISTOIRE POLITIQUE DU CAMEROUN EN QUELQUES DATES

Le fête de l’unité fêtée chaque commémorée tous les 20 mai consacre la République unie du Cameroun et la fin du système fédéraliste.
En 1884, commença la colonisation allemande du Cameroun après la signature du traité de juillet entre le roi de Bell et Gustav Nachtigal. Cependant, durant la Première Guerre Mondiale, le Cameroun fut conquis par les forces franco-britanniques. Ainsi, en 1922 le pays fut partagé en territoires français (les quatre cinquièmes de la superficie) et anglais.
En 1940 et durant la Deuxième Guerre Mondiale, le Cameroun se rallia à la France libre. Avec la fin de la Deuxième Guerre Mondiale le Cameroun fut placé sous tutelle de l'ONU, mais en dépit de cela, il devint en 1946, ''un territoire associé'' de l'Union française.
Le 21 octobre 1946 : Le Rassemblement Démocratique Africain (RDA), mouvement de lutte pour l’indépendance du Continent noir voit le jour ; l’UPC devient la section camerounaise de cette organisation panafricaine qui regroupe la quasi-totalité des pères fondateurs des indépendances africaines.
Le 10 Avril 1948 : Naissance de l’Union des Populations du Cameroun (UPC) à Douala ayant pour SG Ruben Um Nyobè ; premier parti politique créé à Douala qui formule clairement la question de l’indépendance et de la réunification du pays. Ses compagnons de lutte les plus prestigieux au rang desquels on peut citer Félix Roland Moumié, Président, Ernest Ouandié et Abel Kingué (tous deux Vice présidents), Ossendé Afana et bien d’autres.
Le 12 décembre 1952 : Premier réquisitoire de Um Nyobè aux Nations Unies intitulé « Que veut le Cameroun » pour dénoncer la lenteur de la France dans la mise en œuvre des réformes au Cameroun alors pupille des Nations Unies. Après une nouvelle tribune à l’ONU en Décembre 1953, il demande à la France, l’organisation d’un référendum sur l’indépendance et la Réunification en Janvier 1954.
Le 25 mai 1955 : Premier grand soulèvement populaire réprimé par la force coloniale. Um Nyobè est sous étroite surveillance, le parti est dissout et les principaux leaders prennent le chemin du maquis.
Le 13 juillet 1955 : Dissolution de l’UPC par l’administration française.
Le 23 juin 1956 : Gaston Deferre Ministre d’outre mer par la Loi Cadre communément appelée Deferre, donne la semi autonomie aux peuples indigènes. C’est la création de l’ALCAM (Assemblée législative du Cameroun).
Le 13 mai 1957 : André Marie Mbida leader du Bloc Démocratique Camerounais (BDC) est nommé Premier ministre. Jugé plutôt brutal et quasiment incontrôlable par le colon français, il est remplacé quelques mois plus tard.
En 1958, le Cameroun français devient un Etat autonome
Le 11 février 1958 : Le Premier ministre André Marie Mbida perd ses fonctions.
Le 18 février 1958 : Ahmadou Ahidjo est nommé Premier ministre.
Le 13 septembre 1958: Um Nyobè tombe sous les balles de l’armée coloniale française.
Le 1er janvier 1960 : la France proclame l’indépendance du Cameroun français.
Le  1er octobre 1961, c’est l’indépendance du Cameroun britannique.
La République fédérale du Cameroun naît le 1er octobre 1961 avec la Réunification du Cameroun occidentale et du Cameroun Oriental. Le 20 mai 1972, c’est la Constitution de la République Unie  du Cameroun.

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