« Le Sénat va donner une impulsion nouvelle au processus de décentralisation voulu et implémenté par le chef de l’Etat»
Elu sénateur RDPC de la Région du Nord, le docteur Amadou Alim est médecin du travail, spécialiste de la santé et de la sécurité au travail. Il traine derrière lui, une longue carrière professionnelle et politique. Des atouts à capitaliser dans le cadre du processus de décentralisation.
Docteur, vous avez été élu sénateur pour la Région du Nord, plus précisément dans le département du Faro. Qu’est-ce que cela vous fait d’entrer dans l’histoire, en tant que membre du premier Sénat camerounais ?
C’est un honneur et un privilège d’être un des Sénateur du Premier Senat du Cameroun qui est d’une importance majeure pour le fonctionnementde nos institutions. Je remercie le président National du RDPC qui nous a investis sur la liste du RDPC. Je remercie également les conseillers municipaux, ces grands électeurs qui nous ont fait confiance en plébiscitant la liste du RDPC dans la Région du Nord.
Quel est le poids d’un sénateur et l’importance de cette fonction dans votre région ?
Pour moi, c’est une expérience supplémentaire. Je suis entré dans le RDPC en 1985. En 1996, j’ai intégré le Comité central du RDPC. J’ai conduit plusieurs missions recommandées par la hiérarchie de mon parti, notamment dans l’Extrême-Nord, dans le cadre de l’élection présidentielle de 2011 où j’ai a été coordonnateur départemental de la campagne du candidat RDPC, dans le Faro, Puis j’ai été mandaté pour implanter la nouvelle section RDPC du Haut Nyong. Plus récemment, je faisais partie de la commission régionale de réception, d’analyse et d’évaluation des candidatures pour l’élection des sénateurs pour la région de l’Ouest. C’est une nouvelle expérience de la politique à un haut niveau. C’est servir le Cameroun. Et pour pour ma circonscription du Nord, ma mission consiste à être à l’écoute des électeurs ; amener au niveau de l’hémicycle toutes doléances des communes, des départements et de la région. C’est être l’avocat des souffrances des populations; c’est contribuer à leur bien-être. C’est participer au développement local par notre action et à la promotion de la démocratie à la base.
Qu’est –ce que le nouveau Senat va apporter au processus de décentralisation ?
Cette prestigieuse institution va participer à l’élaboration des lois de qualité pour la République, en collaboration avec la chambre basse qu’est l’Assemblée Nationale du Cameroun. Nous allons renforcer le contrôle de l’action gouvernementale, et contribuer à la stabilité de nos institutions.Notre Constitution prévoit, en cas de vacances de pouvoir au sommet de l’Etat, l’intérim du président du Sénat, dans des conditions très précises. Etant des élus de nos communautés décentralisées, à un suffrage indirect, par les grands électeurs que sont les conseillers municipaux, nous devons faire qu’au niveau de la base, le développement local, ainsi que le bien-être de nos populations soient nos préoccupations majeures. Nous avons une action au niveau de la nation, un rôle prépondérant au niveau de nos collectivités locales décentralisées. Le Sénat va donner une impulsion nouvelle au processus de décentralisation, voulue et implémentée par le président national, son Excellence Paul Biya, le président de la République.
Propos recueillis par Emilienne N.Soué
