Le Centre des Nations Unies pour les droits de l’homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC), en collaboration avec la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL) a organisé un séminaire de renforcement des capacités sur la Convention pour l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) et la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) avec la participation du ministère des Affaires Sociales (MINAS) et celui de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF).
C’est l’hôtel Mérina, au lieu-dit Marché Central, qui a servi de cadre, les 20 et 21 mars dernier, au renforcement des capacités des staffs et membres de la sous-commission N°3 chargés des questions des groupes vulnérables à la CNDHL du Cameroun.
Le but poursuivi par l’organisme onusien était de dispenser le contenu de la CEDEF et de la CDPH, d’autant plus que la Commission Nationale est censée jouer un rôle primordial dans la promotion et la protection des droits des femmes et des personnes handicapées : « La participation de la CNDHL à ce séminaire arrive à point nommé et doit non seulement viser l’amélioration de son rendement en matière de promotion et de protection des droits de l’homme, mais surtout permettre à ses services techniques de s’approprier le cadre normatif international de protection des droits de l’homme en général et celui des groupes vulnérables en particulier », a souligné le président du CNDHL, M. Chemutah Banda, lors de son allocution d’ouverture des travaux.
Ainsi, 30 participants de l’institution nationale des droits de l’homme ont pris part à ce séminaire à eux destiné pour s’imprégner des deux principaux instruments qui régissent la promotion et la protection des droits des femmes et ceux des handicapés.
En effet, à côté des principes de la Déclaration Universelle des droits de l’homme, la Convention pour l’élimination de toutes formes de Discrimination à l’égard des femmes (CEDEF)) et la Convention relative aux droits des Personnes Handicapées (CDPH), étaient les mêmes à pouvoir protéger les droits de cette catégories de personnes. Il est tout de même à noter que, malgré la ratification par le Cameroun des ces instruments et quelques avancées notables (l’élaboration en cours du projet de code de la famille, la promulgation de la loi de 2010 sur les droits des personnes handicapées, la prise en compte du handicap dans les procédures liées à la passation des marchés de construction des édifices et bâtiment s publics, etc.), les femmes et les handicapés continuent à subir des discriminations.
D’où le plaidoyer de la CNDHL au travers de plusieurs activités. D’autant plus que qu’elle est au contact de cette catégorie de personnes.
« Le rôle de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL) s’avère alors des plus cruciaux dans la promotion et la protection des droits des femmes et ceux des handicapés au Cameroun. La concrétisation de ce dernier passe certainement par une appropriation des différents instruments garantissant ces droits, ainsi que les mécanismes de suivi de leur mise en œuvre. », a souligné le représentant du directeur du Centre pour les droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC), M. Moussa Traoré.
Nadine Eyiké