Politique : Guillaume SORO à nu

Le président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro s’est exprimé sur les questions sensibles de l’ancien président, Laurent Gbagbo, l’actuel président et l’avenir de son pays. C’était à la faveur d’une conférence de presse tenue au Hilton Hôtel de Yaoundé et marquant la fin de sa visite de travail au Cameroun, le 14 juin 2014.

Après une visite officielle de 4 jours au Cameroun,  à la suite d’une invitation de son homologue camerounais, Hon. CavayeYéguié Djibril, le président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, M. Guillaume Soro s’est livré à un échange de près de deux heures de temps avec les journalistes camerounais et internationaux au Yaoundé Hilton Hôtel. Comme l’on pouvait s’y attendre, le président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire a été interpellé sur les questions à la fois, liées à l’économie et la croissance dans son pays et à la politique.

Le taux de croissance ivoirien est à plus de 9%

Sur l’occurrence économique, c'est-à-dire, sur le point de l’économie ivoirienne, le parlementaire ivoirien, en présence du ministre camerounais de la Communication, M. Issa Tchiroma Bakary et de l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire au Cameroun s’est expliqué sur les raisons et les perspectives de l’embellie économique instillée depuis l’arrivée au pouvoir du président Alassane Dramane Ouattara. « La croissance de la Côte d’Ivoire était bloquée, explique le PAN ivoirien, notre pays était dans le gouffre, les banques étaient fermées, notre cacao était suspendu sur les marchés internationaux, nous n’arrivions même plus à gérer les salaires des fonctionnaires. Lorsqu’il a donc fallut réfléchir à la relance, je crois que le président Alassane, économiste, a été pour beaucoup ». Selon Guillaume Soro, les clés de la relance économique de son pays sont dans l’adresse du président Ouattara, autant celui-ci a su impulser une intégration du secteur privé dans la reconstruction ou encore une batterie de réformes économiques pour assainir l’environnement des affaires. « On a su mettre à profit la remise de dette de plus 6000 milliards des fonds PPTE,explique le PAN, on peut créer une entreprise en 24 heures, notre SMIG qui était de 36000 Francs a été doublé ;il y a le Centre de Promotion de l’Investissement de Côte d’Ivoire, ». Pour les perspectives économiques, la Côte d’Ivoire,a-t-on apprit, s’est mise à la lutte contre la corruption ; elle prépare un budget programmé sur au moins trois ans au lieu d’un seul, elle a un Plan National d’Investissement Agricole et entend atteindre une dotation budgétaire de 10% pour l’agriculture, comme le veut l’Union Africaine. Sur les Accords de Partenariat Economique (APE), le PanSoro a dit qu’il était mieux d’agir dans un cadre toujours concerté pour les africains.

La CPI est un piège de Gbagbo

La question de la situation de l’ancien président de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo qui se trouve actuellement sur le point d’être jugé à la Cour pénale Internationale (CPI), ne pouvait pas être éludée. Aussi, lorsqu’elle a été posé au PAN ivoirien, celui n’a pas objecté à en parler. «  La CPI est un piège apporté par M. Gbagbo en Côte d’Ivoire et aujourd’hui  ce piège se referme sur lui-même, a expliqué M. Soro, la CPI lui a demandé à trois reprises de quitter le pouvoir, car il avait perdu les élections, il a refusé. Il est le seul à avoir créé cette situation. Même Barack Obama lui a fait une lettre que nous détenons, dans laquelle il lui demandait de reconnaitre sa défaite et de quitter le pouvoir. Seule la France, ah ! La France, cette France plurielle de Jospin  qui déclaré Gbagbo président en toute complaisance». Il a ajouté : « celui qui a gravé l’ivoirité dans la Constitution ivoirienne, c’est Gbagbo. Ce faux panafricain que vous aimez tant a quand même fait appel à la France pour le défendre ».

Réconciliation et avenir

« Pourquoi c’est Gbagbo seul qui est à la CPI, peut-on dire qu’il y a là une justice de vainqueur » ? a demandé un journaliste au PAN ivoirien. « J’ai foi en la justice internationale, a-t-il  répondu avant de souligner : « je connais mieux Gbagbo, ce prétendu démocrate panafricaniste pour qui j’ai été en prison en 1995 (…) qu’on nous laisse avancer ! ». Aujourd’hui, c’est la réconciliation qui tient les Ivoiriens à cœur, a en croire le PAN, « ce processus ne vient pas par un coup de baguette magique, c’est un travail de longue haleine qui interpelle tout le monde. Les parlementaires ivoiriens ont leur rôle à jouer ; pour cela ils font des tournées à travers le pays». Pour l’avenir, Guillaume Soro a rassuré, « J’ai des ambitions mais, je ne suis pas un homme d’ambitions, je suis avec le président Ouattara et je le soutiendrai en 2015 ».

Stéphane Ngo

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