Gouvernance : LE FEICOM, 40 ans plus tard

Le Fonds spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunal(Feicom) célèbre son 40ème anniversaire du 24 novembre au 05 décembre 2014. Une occasion propice pour revisiter les états de service de la banque des communes.

 

Le thème, « Feicom : 40 ans au service du développement local », choisi pour la célébration se veut révélateur comme un poteau indicateur 40 bornes, après la fondation de cet établissement public administratif (EPA) créé par la loi N°74/23 du 05 décembre 1974 portant organisation communale. Comme le détaille le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et par ailleurs président du conseil d’administration, Réné Emmanuel Sadi, la commémoration est avant toute chose, une occasion de passer en revue la riche histoire de cet organisme gouvernemental d’accompagnement des collectivités territoriales décentralisées dans la réalisation de leur projet de développement.

Un nouveau siège pour le Feicom pour 8 milliards de Fcfa

« Il est temps que le Feicom sorte de la précarité ». Tel est le mot du directeur général, Camille Akoa, face à la presse. De la conférence de presse  de lancement de la commémoration des quarante ans qui s’est tenue  le lundi 24 novembre au siège de l’institution, il ressort ce dernier  vit ses dernières heures, puisque le nouveau siège verra la pose de sa première pierre s’effectuer le Jeudi 04 décembre au quartier Mimboman à Yaoundé également. Après avoir été une direction au Minadt, occupé en 1979 un étage de la Caisse Nationale de Réassurance, le Fonds va quitter le Centre intercommunal de Mimboman qui n’est en fait qu’un entrepôt réaménagé, pour son tout nouveau siège pour le plus grand bonheur de ses 514 personnels.

Derrière les festivités déclinées en activités  de diverses natures, se dresse un souci de d’envisager l’avenir plus sereinement. De fait, la clé des cette célébration a été fondée sur la communication comme pour sortir la structure quarantenaire de la discrétion.

2523 projets réalisés

Ce que l’usager veut savoir lorsqu’on lui parle des 40 années d’existence du Feicom, ce sont les réalisations qui ont meublé ses activités depuis la loi du 5 décembre 1974. Et de fait, des réalisations, le Feicom en compte à son actif. « Nous n’avons plus de commune ayant un compte administratif de moins de 5millions de Fcfa grâce à la péréquation mise en place dans le cadre de la réforme », se félicite par exemple aujourd’hui le DG. Les rapports avec l’argent public ont aussi subi la réforme depuis le temps. Aujourd’hui, le directeur général ne peut plus ordonner seul le financement de plus 30 millions de Fcfa. Pour les financements allant au-delà, c’est un comité de concours financier qui examine et ordonne les dépenses.

Du reste, le mardi 02 décembre, la conférence-débat prévue au Cercle Municipal de Yaoundé est l’occasion, après les échanges avec les journalistes pour le Fonds de se pencher sur ses actifs et entrevoir sans fards, les voies et moyens « d’une refondation pour plus de modernité et d’aptitudes à satisfaire efficacement aux besoins sans cesse renouvelés et changeants des 360 communes qui émaillent la carte communale du Cameroun ». Autre moment de cette célébration se prêtant à l’introspection de l’œuvre du Fonds, c’est le vernissage de l’exposition des photos retraçant en image les faits d’armes de l’institution qui va prendre place au Yaoundé Hilton Hôtel le mercredi 03 décembre.

L’inventaire des réalisations et des évolutions du Feicom est une tâche difficile tant elle peut être immense. Mais, pour dire le moins, plusieurs communes se sont dotées de bâtiments neufs pour abriter des hôtels de ville. Tel est le cas de Manoka, Ndikinemeki, Yaoundé II. Dans le même temps, plusieurs ponts, écoles, forages d’eau ont pu voir le jour grâce au concours financier du Feicom.

Les communes doivent être la priorité

Selon son DG, le rôle du Fonds n’est pas de faire des bénéfices : «  nous finançons à hauteur de 60%  à 90%  sous forme de subvention et le reste se fait sous forme de prêts. Si le remboursement est difficile, il nous arrive de faire preuve de mansuétude », explique M. Camille Akoa avant d’ajouter que, le Fonds procède néanmoins à des retenues à la source par rapport aux centimes additionnels. « Notre rôle néanmoins n’est pas d’asphyxier les CTD ».

Il est bon de souligner que le Feicom est Certifié ISO, c'est-à-dire que son service est de qualité en vue des exigences internationales. C’est dans ce sens qu’en Naples en Italie en 2012, les Nations Unies lui ont décerné le prix UN habitat scroll of Honors, la plus prestigieuse distinction dans le domaine des Etablissements humains. Sans oublier que le Feicom a été élu président des Fonds qui financent la décentralisation. Autant dire que l’avenir est envisagé avec sérénité.

Willy Zogo

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