Le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (Minadt), René Emmanuel Sadi a lancé le 22 avril 2016 à Yaoundé, la 2ème édition du prix national des meilleures pratiques communales de développement local du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunal (Feicom).
100 millions FCFA. Telle est la somme mise en jeu pour primer les meilleurs projets développés par les communes et villes du Cameroun et œuvrant à l’amélioration durable des conditions de vie de leurs populations. Comme cela été le cas en 2012 pour la 1ère édition du prix national Feicom, le nouveau prix va permettre à une commune de remporter 50 millions FCFA en tant que 1er lauréat. La dauphine remportera 20 millions de FCFA et la 2ème dauphine gagnera 10 millions de FCFA. La 2ème édition qui a été lancée intervient à un moment où elle est attendue depuis 2015. Seulement, les élus locaux doivent encore attendre, puisque la publication de l’appel prévoit que les candidatures et les soumissions ne vont pouvoir commencer que le 30 juin 2016 et les résultats eux, sont attendus en date du 15 septembre 2016.
Il faut dire que le lancement de cette 2ème édition qui s’est effectuée en présence de Camille Akoa, DG du Feicom, du maire de Yaoundé 1er Emile Andzé Andzé, par ailleurs président national des Communes et Villes Unies du Cameroun, bénéficie du soutien de l’Organisation des Nations Unies pour l’Habitat. Cette organisation accompagne le FEICOM depuis 2008, date à laquelle elle a signé avec le FEICOM un accord de partenariat.
Pour le ministre Réné Emmanuel Sadi, le prix national FEICOM n’a plus justifier de son sérieux pour autant qu’on s’appuie sur la validation à l’international du choix qu’il a porté sur le projet de gestion d’eaux qui a valu à la Commune de Bangangté d’être primée.
Les nouveautés
Le prix FEICOM de la meilleure Commune qui a été lancé en 2011 « pour pousser les Collectivités Territoriales Décentralisées à adopter des initiatives novatrices visant à améliorer le cadre de vie des populations », va s’enrichir de nouvelles dispositions et modalités pratiques. De l’aveu du DG du FEICOM, même s’il y aura toujours un comité de pilotage et un jury international, les nouveautés s’invitent en 2016 avec le conseil National de la Décentralisation qui entre dans le comité de pilotage du prix. D’autre part, les meilleurs projets qui seront primés à Yaoundé seront présentés aux concertations des nationaux Unies à l’instar de celle qui se tient le 17 -20 octobre 2016 en Equateur en Amérique du Sud. C’est donc une promotion internationale qui est ainsi promise. Enfin, un accent sera mis sur la prise en compte de la participation des populations au projet candidat et aussi l’état des financements des projets antérieurs sera aussi renforcé pour un meilleur suivi des retombées de ce prix qui poursuit selon M. Camille Akoa une « saine émulation » entre les acteurs locaux nationaux.
Les critères du prix quant à eux demeurent les mêmes, et continuent de s’appuyer sur la mobilisation des ressources, la gestion des équipements et des infrastructures, la gouvernance locale et le développement durable.
Le challenge est donc ouvert pour cette nouvelle édition qui intervient 4 années après la première. On se souvient que 138 soumissions avaient été recensées lors de cette 1ère édition en 2012 et la Commune de Bangangté et celle de Zoétélé avaient été les 1ers lauréats.
Willy Zogo
