Anne Marie Nzié : Musique intemporelle, vie temporaire

Plus d’un auraient voulu rallonger les plus de 60 ans de carrière musicale d’Anne Marie Nzié, celle dont l’histoire est incorporée avec celle du Cameroun.  C’est ainsi que, sous le haut patronage du président de la République, le ministre des Arts et de la Culture, Narcisse Mouelle Kombi, lui a rendu un ultime hommage, en organisant ses obsèques dont une veillée culturelle au Palais des Sports de Yaoundé.

 

La grande veillée culturelle organisée à la faveur des obsèques  de l’artiste Anne Marie Nzié était fort courue. Plusieurs personnalités, dont le ministre des Arts et de  la Culture ont effectué le déplacement  du Palais Polyvalent des Sports. Les Camerounais se sont massivement unis comme un seul homme pour rendre un ultime hommage à la voix d’or camerounaise, qui s’en est allée tel un météore. Le programme de la veillée était articulé ainsi qu’il suit : un culte œcuménique, ponctué par les prestations des chorales, puis le passage d’une quarantaine d’artistes camerounais de renom tels, Eko Roosevelt, Nkoti Français, Mama Ouandja, Sale John,et bien d’autres.  

Certains la reconnaissent comme une « tante », une sœur, une maman, une artiste, plus encore « une gardienne des valeurs ». En clair, « la voix d’or »  a inspiré des générations de Camerounais à la musique, marqué les esprits de ses contemporains ; ce qui ne s’arrêtera nullement pas, bien qu’elle nous ait été arrachée. C’est surtout la raison pour laquelle, le couple présidentiel, déjà durant les jours funestes d’Anne Marie Nzié, dont l’aspect physique était déjà amoindri, a veillé à assurer le minimum vital de son quotidien : construction d’une maison à la Cité-Verte, une autre dans son Bibia natal, une voiture à sa disposition et un échange permanent afin de  répondre rapidement en cas de besoin. Répondant aux sollicitations incessantes d’un confrère, Eko Roosevelt, elle paraîtra une dernière fois sur scène, avec toujours sa danseuse adorée, qui n’est autre que sa sœur cadette, Marlyse. Le public présent s’est vraiment délecté, car sa voix bien qu’enveloppée par la vieillesse, est toujours restée puissante, vibrante, unique, mais aussi pleine de messages d’amour, de fraternité, de solidarité, d’unité, de patriotisme et de « liberté », ce dernier qui fut un tube à succès sorti en 1984. De l’avis de Manu Dibango, « l’heure est à la réflexion concernant la sortie des icônes qui ont marqué pas seulement la musique, la culture camerounaise, mais aussi le sport ; bref par qui l’on pouvait s’identifier d’ une époque à l’autre comme étant Camerounais », tant et si bien que « la qualité et l’immensité de son œuvre laissent une marque indélébile dans l’histoire de la culture au Cameroun », reconnait le ministre des Arts et de la Culture, Pr. Narcisse Mouelle Kombi. D’ailleurs, sa sœur cadette exprime déjà le désir de voir une statue d’elle à Bibia.

Le reste des cérémonies se déroulera dans son village natal, où Anne Marie Nzié sera inhumée, « micro à la main gauche », jouissant de la liberté éternelle encombrée depuis peu, par des inquiétudes incessantes qu’elle subissait de la part des « coupeurs de route ». Papa Wemba, Anne Marie Nzié, c’est le chemin commun à tous !

Binyegui Ott

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