Eglise : Mère Teresa de Calcutta déclarée Sainte par le Pape François

Mère Teresa de Calcutta, qui a dédié sa vie aux plus déshérités, a été déclarée sainte, dimanche 4 septembre, par le pape François, lors d'une messe de canonisation, célébrée devant quelque 100 000 personnes sur la place Saint-Pierre. Une cérémonie qui a été retransmisse en directe par "Le Jour du seigneur", sur France 2.

« Nous déclarons la bienheureuse Teresa de Calcutta sainte et nous l'inscrivons parmi les saints, en décrétant qu'elle soit vénérée en tant que telle par toute l'Eglise », c’est par ces paroles que le pape François a déclaré sainte la bienheureuse Teresa, au début de son office de canonisa

Mère Teresa de Calcutta, qui a dédié sa vie aux plus déshérités, a été déclarée sainte, dimanche 4 septembre, par le pape François, lors de la messe célébrée devant quelque 100 000 personnes sur la place Saint-Pierre.

En présence d'une douzaine de chefs d'Etat, cette cérémonie constitue un temps fort du Jubilé de la miséricorde voulu par le pape argentin. La religieuse au sari blanc bordé de bleu "mérite" d'être proclamée sainte, a souligné samedi matin le pape François lors d'une catéchèse sur la place Saint-Pierre. L’on a pu noter une délégation indienne très importante, c’est la première fois qu’elle était invitée et  une délégation américaine. D’ailleurs, c’est un des collaborateurs du président G.W. Bush qui a lu la première lecture de la messe. Ce dernier a travaillé également aux côtés de Mère Teresa.

Une canonisation constitue la déclaration officielle qu'une personne décédée est au paradis. Pour cela, le futur saint doit avoir obtenu deux miracles, l'un pour la béatification, l'autre pour la canonisation, signes de sa proximité avec Dieu.

Née en 1910 dans une famille albanaise à Skopje  (Macédoine) et décédée le 5 septembre 1997 dans la maison-mère de sa congrégation à Calcutta, mère Teresa a reçu le Prix Nobel de la paix en 1979. En 1950, elle avait fondé en Inde les Missionnaires de la Charité, qui comptent aujourd'hui 5 000 religieuses consacrant leur vie aux plus pauvres et vivant dans une grande austérité.

Près de 20 ans après sa disparition, Calcutta vit encore avec Mère Teresa : « C’est une sorte modèle », « Elle incarne la figure de Dieu, qu’ils ont connue et côtoyée ». « Elle même était une sainte. Elle a traduit une bonne image du catholicisme dans la société. », à en croire des  témoignages de  reconnaissance  des Indiens de Calcutta qui a célébré sa canonisation le 2 septembre.

Le rite de canonisation procède en trois étapes : d’abord la demande faite au pape, par le cardinal préfet des questions liées aux saints, de canoniser la bienheureuse, ensuite, ladite déclaration solennelle ou formule de canonisation est prononcée par le pape. Celle-ci est suivie de la procession du reliquaire (contenant un morceau d’étoffe et quelques gouttes de sang recueillies après le décès de la bienheureuse), un symbole de la résurrection des morts. Ses reliques ont été encensées. A la fin de ce rituel,  la demande que soit rédigée la lettre apostolique pour la canonisation du jour.

Rappel des critères les étapes de cet événement catholique.

Jean-Paul II et Jean XXIII sont les deux dernières personnalités à avoir été canonisées, en 2014. Mais le pape François a réitéré ce rituel exceptionnel pour Mère Teresa, qui a été mise à l'honneur dimanche 4septembre à Rome.

Mais qui peut être canonisé ? Quelles sont conditions pour y accéder ? Comment choisit-on les personnes à canoniser ?

Être canonisé pour  Mère Teresa signifie qu’elle va être déclarée sainte par le pape François et donc ajouter son nom à la longue liste des saints reconnus. L'Eglise catholique estime donc que sa vie a été empreinte d'une telle perfection chrétienne qu'elle peut être donnée en exemple pour les catholiques. Un état de grâce qui ne peut être déclarée que par le Pape, en respectant certains critères et une procédure bien précis. D'abord, il faut que quelqu'un en fasse la demande de canonisation concernant une personnalité à un évêque. Ensuite, la "candidature" du chrétien doit répondre à trois critères : être mort, avoir mené une vie exemplaire et avoir accompli au moins deux miracles.

Être décédé depuis au moins cinq ans. Mais comme pour toute règle, il existe des exceptions. La dernière en date n'est pas si ancienne puisqu'il s'agit de Jean-Paul II. Le pape Benoît XVI avant lancé la procédure à peine un mois et demi après sa mort, le 2 avril 2005.

Avoir mené une vie chrétienne exemplaire. La personne canonisée doit avoir fait de son mieux tout au long de sa vie pour se rapprocher des valeurs de l'Evangile. Pour établir ces vertus, un dossier est constitué et la procédure prend la forme d'un procès canonique avec un théologien, spécialiste de droit canonique et d'histoire, comme avocat. Pour attester de cette vie de sainte, l'évêque qui a été saisi, le pape dans le cas de Mère Teresa, peut assigner le titre de "vénérable" à la personne candidate. C'est la première étape vers la canonisation.

Le dossier est ensuite examiné une seconde fois par la "congrégation pour la cause des saints", à Rome, qui va examiner ce que le candidat a fait de bien ou de moins bien dans sa vie. Il y a même un contradicteur chargé de se faire "l'avocat du diable". Une fois cette étape passée, le candidat peut être proclamé "bienheureux", on dit alors qu'il est béatifié. C'est le cas de Mère Teresa depuis 2003.

Avoir réalisé au moins deux miracles. Si un seul miracle est nécessaire pour atteindre la béatification, un deuxième doit être authentifié pour la canonisation. Et il faut que ces miracles soient postérieurs à la mort du candidat à la sainteté. Là encore, il existe des exceptions. Jean XXIII n'en aurait ainsi accompli qu'un seul.

Mais pour Mère Teresa, le compte est bon. Un expert médecin nommé par le Vatican a reconnu ses deux miracles. Un an après sa mort, Mère Teresa aurait ainsi guéri une jeune femme bengalie de 30 ans souffrant d'une tumeur abdominale, un premier miracle que le Vatican a reconnu en 2002, rappelle France 24. Treize ans plus tard, le Pape François a également reconnu la guérison inexplicable d'un Brésilien souffrant de tumeurs multiples au cerveau.

Une fois ces trois étapes franchies avec succès, le rituel peut avoir lieu. Pour la religieuse indienne, la cérémonie s’est déroulée en grande pompe à Rome, dimanche.

Source "Le Jour du seigneur", sur France 2

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