Le ministre de la Justice Garde des Sceaux, Laurent Esso a procédé le 24 octobre 2012 à la présentation du 6 ème rapport sur l’état des droits de l’Homme au Cameroun en 2011.
Le hall principal du ministère de la Justice a fait son plein de personnalités les plus distingués le 24 octobre dernier, à la faveur de la cérémonie de présentation du sixième rappport annuel sur l’état des droits de l’homme au cameroun. Le rapport qui établit un bilan « non complaisant de l’Etat des droits de l’Homme dans notre pays au cours de l’année 2011 » a été commenté préalablement par le ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des sceaux, Jean Pierre Fogui, pendant une vingtaine de minutes. Le Garde des Sceaux, au cours de sa déclaration, n’a que corroboré la conclusion de son délégué selon laquelle, « il y avait beaucoup à faire, beaucoup a été fait, mais beaucoup reste à faire ».
C’est un document bilingue de 700 pages à la première de couverture de papier glacé bleu, qui à été distribué aux personnalités et au public présents. Membres du gouvernement, magistrats, auxiliaires de justice et ambassadeurs ont donc pu feuilleter le document dont le contenu se décline en trois grands axes.
ETAT DROITS CIVILS ET POLITIQUES
Le rapport revisite en six chapitres dans la première partie, l’état des droits civils et politiques. Il y est par exemple mis en exergue le droit à la vie, à la sécurité et à la non soumission à la torture. C’est ainsi que, selon le rapport, des sanctions disciplinaires ont été engagées en 2011 contre les agents de l’ordre pour violations des droits précités. Dans le même sens, près de 70 éléments des forces de l’ordre et de la gendarmerie ont vu actionner contre eux des poursuites auprès des tribunaux militaires. Parralèllement, des actions au civil ont été menées par les agents de l’ordre en réparations des dommages causés.
A en croire le rapport, des efforts sont notables en ce qui concerne le droit à un procès équitable, à la liberté d’expression et de communication. Pour illustrer le dernier point, le rapport souligne qu’aucun homme de médias n’a fait l’objet de poursuite pour des faits liés à l’exercice de son métier dans nombre de régions du Cameroun.
Le texte met également un point d’orgue sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme et des réfugiés. En ce qui concerne ces derniers, un décret a été pris le 28 novembre 2011, celui portant organisation et fonctionnement des organes de gestion des statuts de refugiés au Cameroun, à l’effet de renforcer la prise en charge de ces personnes vulnérables.
SUR LES DROITS ECONOMIQUES, SOCIAUX, ET CULTURELS ET LE DROIT A UN ENVIRONNEMENT SAIN
La bonne gouvernance associée à la lutte contre la corruption apparaît dans la deuxième partie du rapport à coté de l’état des droits à l’éducation, à la santé, à un niveau de vie décent, au travail. Le délégué du MINJUS a, sur ce compte, relevé la création et la mise en place du Tribunal Criminel Spécial aux fins d’assainir la gestion de la fortune publique. En ce qui concerne le droit à un travail descent, référence y est faite au Document de Stratégie Pour La croissance et l’emploi. Incidamment, les mesures prises ont impacté sur « le niveau de vie descent des populations ».
SUR LES CONDITIONS DE DETENTION, DES PERSONNES VULNERABLES ET LA PROTECTION DU DROIT DES FEMMES
C’est dans sa troisième et dernière partie que le document revient sur ces points dits « transversaux ». Un retrospection est ainsi faites sur l’état des droits des enfants, des personnes handicapées, et des personnes du troisième âge. On peut également lire que des avancées sont observables sur les droits des femmes à une protection de leurs droits dans le mariage.
L’un dans l’autre, au bout de la lecture de ce rapport le ministre délégué Fogui a exhorté les « sceptiques » au fléchissement, en rappelant que « l’essentiel c’est de prendre la bonne direction, de maintenir le cap » pour « faire aujourd’hui mieux qu’hier et demain mieux qu’aujourd’hui ».
WillyZogo
