Santé : le CHE lance deux nouveaux projets

Les projets « Contribuer à Réduire la Mortalité de l’Enfant » (CREME) et « Soutien Enfance Cameroun » (SEC) ont été présentés le 12 juin 2013, au Centre Hospitalier d’Essos (CHE).

« Eliminer les pratiques, consiste pour l’Etat de marquer un temps d’arrêt sur la situation de l’enfant », a relevé le directeur général du CHE, Dr. Caroline Edjangue. L’occasion lui a été donnée de s’exprimer au cours de cette cérémonie, en prélude a la 23ème Journée de l’Enfant Africain, qui s’est célébrée le 16 juin 2013, sous le thème : « éliminer les pratiques sociales et culturelles néfastes affectant les enfants : notre responsabilité collectives ». Le Docteur a  évoqué le problème de malnutrition qui affecte le développement de l’enfant. Ainsi, elle a salué l’initiative de Docteur Annette Esther Njom et de Mme Chantale Same Ekobo. Respectivement promotrice des projets CREME et SEC.  En effet, le projet CREME, à en croire Dr. Annette Esther Njom, a pour objectif de réduire la mortalité de l’enfant en général et du nouveau né en particulier. Le projet est en partenariat avec l’Association Camerounaise d’Aide aux Personnes et Familles Affectée par le VIH/SIDA (ACAPFAS). Association logée au sein du CHE. En mettant l’accent sur les stratégies mises sur pied, Dr. Annette Esther Njom a souligné que : « le projet base son arrêt sur les données de la dernière enquête de santé selon laquelle, un enfant sur deux décède au Cameroun avant l’âge de un an. Il décède au cours du premier mois de vie, donc est un nouveau né ». De ce point de vue, l’intervention du projet est basée sur trois programmes majeurs. D’abord, la lutte contre la souffrance du nouveau né à la naissance ; donc le meilleur accueil du nouveau né par les prestataires formés à la réanimation du nouveau né en salle de naissance. La seconde stratégie vise à lutter contre la prématurité de petit poids de naissance. Pour empêcher qu’ils décèdent prématurément, ces prématurés vont bénéficier de l’initiative « Mère Kangourou », qui consiste à mettre l’enfant contre la peau de la maman ; ceci, afin de palier au déficit de couveuses et d’incubateurs que connait le contexte hospitalier de la société. Enfin, la réduction de l’infection néonatale en général et surtout, l’élimination de la transmission de la mère a l’enfant du VIH/SIDA. Parallèlement à ce plan de stratégie, il y a aussi une formation appelée « Bébé Anne ». Elle consiste à pratiquer des exercices simulés de réanimation sur des poupées siliconées. Cette formation a lieu en moyenne une fois par mois, elle va s’étendre sur 10 mois. Elle concerne le corps médical, les étudiants en médecine et les mamans. Actuellement, 270 personnels en poste ont déjà été formés. La promotrice du projet CREME a souligné le partenariat avec la mairie de Yaoundé V, « nous allons mettre en place un système de consultation pédiatrique systématique de tout les nouveaux nés qui se sont fait déclarés à la dite mairie avant la fin du premier mois de vie, pour qu’ils bénéficient des soins de qualités dans le cadre de ce partenariat ».

 

De l’autre côté, le Soutien Enfance Cameroun (SEC) est un projet qui se singularise par son programme axé sur l’appui de la nutrition des enfants vulnérables. Ce projet met l’accent sur l’accompagnement des enfants affectés ou infectés par le VIH/SIDA. Il s’agit d’un suivi nutritionnel des enfants qui souffrent de malnutrition, dont l’état physique demande  qu’ils prennent du poids afin de suivre le traitement prescrit. Partant, la promotrice de l’initiative a souligné que : « le projet débutera à la fin du mois de juin, nous espérons atteindre les objectifs le plus rapidement possible ». En marge de ces présentations, deux temps forts ont singularisé cette cérémonie. L’intervention du groupe parlementaire santé, hygiène et assainissement du Parlement junior de l’ONU et la présentation d’un nouveau né que l’on appelle affectueusement au CHE « bébé Caroline ».

Le plaidoyer du parlementaire junior

Celui-ci a porté sur l’article 24 de la convention relative aux droits de l’enfant. Après une brève présentation faite  par l’Honorable Mehutba sur ce qui sera dit, l’Honorable Josiane Ngo Ndjock, chef  du groupe parlementaire santé, hygiène et assainissement a pris la parole pour  parler de la survie du nouveau né à la naissance. « Qu’est ce que la survie du nouveau né ?» et « qu’est ce qu’il faut faire ? ». Telles sont les questions sur lesquelles s’est basé son développement. Selon l’Honorable: «  la survie est le principe qu’un enfant soit et reste en vie malgré les conditions de sa venue au monde. De manière conventionnelle, il s’agit de réduire la mortalité parmi les nourrissons et les enfants comme l’indique l’article 24. Il faudra donc après la survie de l’enfant, que celui-ci soit sous contrôle sanitaire permanent et que son alimentation soit contrôlée ; d’où la nécessité de sa protection.» Ensuite, la parole a été passée à l’Honorable Ambassa qui a présenté  la nécessité de la protection de l’enfant africain et de l’enfant camerounais en particulier en ces termes :  « les observations observées par nous, les députés juniors est que dans la plupart des départements de la région du Centre que nous avons visités, malgré les efforts des structures en charges de la santé, la couverture sanitaire n’est pas optimale. » Selon lui, il y a un centre médical par arrondissement. Il a souligné que : « ce qui implique l’insuffisance du manque d’hôpitaux, inclus également  les accouchements dans les conditions précaires ; c’est dire que les femmes qui subissent des contraintes de ce genre lors de la venue au monde de leur enfant, n’envisagent même pas leur prise en charge ou celle de leur nourrissons après qu’ils soient nés ». Cependant, en vue de résoudre ces problèmes, il est nécessaire que l’enfant africain, camerounais en particulier jouisse d’une protection sanitaire, protection à laquelle il a droit. Puisque, le Cameroun a ratifié en 1993 la convention relative aux droits de l’enfant. Laquelle convention dispose en son article 24, alinéa 1er que « L’enfant a le droit de jouir à un meilleur état de santé cognitive et de bénéficier des services  médicaux et de rééducation ». Dans l’optique que la malnutrition du nourrisson qui est donc la cause de la mortalité infantile doit disparaitre, les députés juniors ont à leur tour salué l’initiative CREME.

Bébé « Caroline »

Les faits remontent au vendredi 31 mai 2013. Selon le rapporteur de la cérémonie,  deux jeunes camerounaises se sont rendues aux urgences du CHE, un bébé en main. Les jeunes femmes déclarent que l’enfant avait été abandonnée, dans une poubelle à Ngousso au lieu-dit « Fougerole ». En s’excusant de la brutalité de ces propos, le rapporteur soutient: « le bébé de sexe féminin était très mal en point, en plus elle avait son cordon ombilical très mal sectionné ». Face à cette situation, le personnel de l’hôpital s’est mis en branle. Tout a été mis en place  pour que cet enfant bénefie des soins. Et le directeur de la Caisse Nationale de la Prévoyance Sociale (CNPS) a directement donné des instructions pour que l’enfant soit prise en charge. « Le samedi suivant, l’enfant a dû subir une transfusion sanguine. A présent elle se porte très bien », a-t-il rajouté. La cérémonie a ainsi donné le prétexte à la remise d’un paquet symbolique à l’endroit de bébé « Caroline ».

Depuis 1991, la journée de l’enfant africain est célébrée chaque année sous un thème sur le continent africain. Créée par la défunte Organisation de l’Union Africaine (OUA), cette journée est en souvenir des élèves sud-africains qui ont péri pendant les émeutes de Soweto en Afrique du Sud. Lors d’une marche en faveur leurs droits par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976. Le premier mort était Hector Pieterson.

Stéphanie Ndicka

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