Cette édition du festival « Ecrans noirs » qui a démarré le 29 juin à Yaoundé, s’achèvera le 06 juillet2013. Le village du festival comme l’année dernière vadéployer ses quartiers au Boulevard du 20 mai.
« Les nouvelles formes de production et de diffusion cinématographiques en Afrique : potentialités et limites de l’innovation technologiques ». Tel est le thème autour duquel, s’est s’articulée la 17ème édition du festival « Ecrans noirs ». De multiples activités ont été recensées notamment la conférence de presse qui s’est tenue le 3 juin 2013 dernier. Cette rencontre avec la presse justifiait le lancement du projet « 7 jours pour un film ». Cette opération a été créée et mise en place par André Ceuterick, directeur du Festival International du Film d’amour de Mons en Belgique (FIFA) et Pascal Judelewicz, producteur et président de la société de production de long métrages Acajou Films à Paris. Selon les porteurs de l’initiative, il s’agit d’une opération de découverte, de formation et de promotion du travail des jeunes cinéastes.
Les fondements de « 7 jours pour un film »
Initiée en octobre 2008 au Cameroun, en collaboration avec le Festival des EcransNoirs et la société de production Time Line Incorporation, la première édition de « 7jours pour un film » a un très grand succès national et international. Ce projet parallèle a primé son premier film dans la catégorie du courts-métrage. Le vainqueur étaitle Camerounais Gilbert Babena, scénariste du film « les oreilles ». D’après André Ceuterick, « le court métrage a connu beaucoup de succès et n’a cessé de voyager dans les télévisions et les festivals du monde entier ». Entre les années 2011 et 2012, une session au Sénégal a vu le jour et a permis la réalisation de « l’Arme », un court métrage de Pape BoumaneLopy, lauréat en 2012. Tout comme son homologue camerounais, le film a parcouru les écrans internationaux.
« 7 jours pour 1 film » devient « 7 jours pour 6 films »
« 7 jours pour 6 films est une opération de découverte, de formation et de promotion du travail de jeunes cinéastes », a expliqué Pascal Judelewicz. Le document détaille l’objectif principal qui est d’offrir à une vingtaine de lauréats une formation sur les métiers du cinéma, depuis l’écriture d’un scénario jusqu’à la réalisation et la diffusion d’un court-métrage.
« ce concours est ouvert à tous y compris les apprentis cinéaste qui devront envoyer leur scénario de court-métrage jusqu’au 30 décembre 2013 », a- t-il ajouté. Il y’a tout de même deux conditions à suivre : le film doit durer 5 minutes au plus et doit se dérouler dans un lieu unique. Une vingtaine de projets seront retenus par un jury composé de professionnels du cinéma francophone. Leurs auteurs seront ensuite conviés à un atelier de formation pendant une semaine à Dakar au mois de mars. Cependant, les vaincus pourront tout de même intégrer les équipes de tournage. Un seul scénario sera finalement retenu pour être réalisé par 6 metteurs en scène issus de l'atelier. Les 6 films formeront un programme qui aura la chance d'être projeté en public lors de la clôture du festival « Image et vie » de Dakar en 2014. Il sera ensuite diffusé partout dans le monde via les festivals et les télévisions.
Programme des activités
18 juin 2013 - 31 décembre 2013 : Réception des scénarios, des notes d'intentions et des fiches de présentation dossier à envoyer à l’adresse
20 février 2014 : Annonce des lauréats sélectionnés pour l’atelier de formation pendant le Festival International du Film d’Amour de Mons.
15 Mars 2014 : Atelier de formation à Dakar, les scénario de tous les lauréats sont travaillés et lus par tous les autres.
15 avril 2014 : Date limite du renvoi des scénarios nourris des réflexions de l'atelier.
1er mai 2014 : Annonce du scénario vainqueur et des 6 réalisateurs. Ils devront tous préparer leur version du film à partir du même scénario. Faire un casting, trouver le lieu.
Juin 2014 : Ouverture du Festival Image et Vie. Tournage alterné et simultané des 6 courts métrages pendant 7 jours
Les 6 courts métrages formeront un programme d'une trentaine de minutes qui sera tourné et monté pendant le festival et projeté lors de la cérémonie de clôture.
Rendez-vous devenu incontournable, le festival vise entre autres objectifs à promouvoir et à valoriser le cinéma africain. Il connait depuis sa création de nombreuses mutations. Fondé en 1997 par le réalisateur Bassek Ba Kobhio et organisé chaque année par « l’Association Ecrans noirs », « Ecrans noirs » est un festival de cinéma africain, dont l’un des objectifs est la promotion et la diffusion du cinéma africain dans la plupart des pays de l’Afrique centrale (Cameroun, Gabon, Congo, République démocratique du Congo, République centrafricaine et Tchad)… Tous les ans, des réalisateurs, des comédiens, des techniciens, des producteurs, et autres professionnels du 7ème art se retrouvent, afin de donner à voir au public du Cameroun, des projections d’un cinéma longtemps méconnu ici.
Stéphanie Ndicka
