Gestion des forets d’Afrique centrale : Etat des lieux

Le Centre International de Recherche sur les Forêts (CIFOR) a organisé les 22 et 23 mai 2013 à Yaoundé au Cameroun, une Conférence pour faire l’état des lieux de la gestion durable des forêts en Afrique Centrale. L’institution en a profité pour célébrer ses 20 ans…

Le CIFOR est une institution de recherche qui a vu le jour à la faveur de la Conférence des Nations Unies pour l’Environnement et le Développement (CNUED), organisée à Rio au Brésil en  1992. C’est au cours de cette période que l’environnement s’est retrouvé propulsé au premier rang des préoccupations internationales, donnant lieu à quatre grands accords sur les forêts que sont : la convention sur la diversité biologique, la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la déclaration de principes forestiers pour la gestion durable des ressources. Ainsi, depuis sa création en 1993, l’institution a maintenu une présence en Afrique en général et dans le bassin du Congo en particulier, à travers une étroite  collaboration avec les universités et ses partenaires dans l’ensemble de la sous-région. C’est dans cette optique d’implantation régionale que le Centre conduit une recherche collaborative pour éclairer les politiques sur tous les aspects liés aux forêts de la région. D’un autre côté, ses scientifiques ont étudié au plan régional l’importance des produits forestiers non ligneux et l’implication des communautés locales dans la gestion forestière durable. Par ailleurs, dans le cadre de la collaboration avec d’autres institutions et les Etats sur les forêts, le CIFOR a déjà eu à organiser six Journées de la forêt. Ainsi, pour marquer d’une pierre blanche  ses vingt ans d’existence, le Centre a organisé au Yaoundé Hilton Hôtel, une conférence sous le thème : « gestion durable en Afrique centrale : hier, aujourd’hui et demain ».

 

L’issue de la conférence

Pendant deux jours, l’institution et ses partenaires ont proposé un congrès consacré à la science et aux politiques en rapport avec les forêts. L’objectif était de rassembler les principaux décideurs de la région, les bailleurs de fonds, les chercheurs et les experts forestiers. Ce qui leur a permis de discuter des thèmes et défis essentiels auxquels sont confrontés la gestion durable des forêts d’Afrique centrale, la biodiversité et les populations qui en dépendent. D’ailleurs, à en croire l’observateur indépendant M. Patrice Bigome Logo : « il y a une faible représentation des populations locales dans les institutions nationales et régionales de prise de décision sur la question des forêts ».

Au terme de la rencontre, il en ressort que l’Afrique centrale dispose de la deuxième plus importante surface continue de forêts tropicales humides. Ces forêts continueront à jouer un rôle décisif dans les moyens de subsistance, la conservation de la biodiversité, l’alimentation et la sécurité nutritionnelle, la séquestration du carbone et le développement d’une économie verte. Il est également ressorti de cette rencontre que la croissance démographique, l’agriculture, l’agro-industrie et l’extraction des ressources menacent d’accélérer le rythme de la déforestation si cette région n’est pas gérée de manière durable. Cependant, dans une volonté de continuer à aller de l’avant dans les importants progrès effectués en matière de recherche, développement, promotion et mise en œuvre de pratiques de gestion forestière durable en Afrique centrale depuis le Sommet de Rio de 1992, les participants ont soutenu que la mauvaise gestion et la mal-gouvernance forestières étaient des questions toujours préoccupantes malgré quelques avancées constatées dans les engagements politiques dans la sous-région. C’est dans cette optique que, par la voix du coordonateur Afrique centrale du CIFOR, Dr. Bernard Eba’a Atyi, les participants ont appelé à « des lois et politiques forestières nationales et régionales, nouvelles ou modifiées, fondées sur les dernières données probantes, qui soient suffisamment flexibles pour trouver le juste équilibre entre les objectifs de développement, ceux de conservation des forêts et les besoins de droits de tous ». Ceci n’est possible que si les autorités compétentes accordent une attention spéciale au genre et aux populations autochtones.

En substance, le Centre International de Recherche sur les Forêts (CIFOR) défend le bien-être humain, la conservation de l’environnement et l’équité en menant des recherches en vue d’éclairer les politiques et les pratiques qui affectent les forêts dans les pays en développement.

Larissa C. Likeng

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