Le Cameroun à l’heure du tout sécuritaire

Le thème, « Armée et Nation, en synergie  pour la préservation de la paix et de la sécurité, gage de l’intégration, de la stabilité  et du développement socio-économique » colle à la réalité. Plus que jamais, le Cameroun, de par sa situation géopolitique et géostratégique, au  fond  du Golfe de Guinée, cristallise en ce moment l’attention internationale du point de vue sécuritaire.

En cause, les menaces de déstabilisations transfrontalières émanant de la crise centrafricaine, et les incursions de la secte islamiste terroriste nigériane Boko Haram. L’intégrité territoriale du Cameroun s’en trouve menacée, la paix et  le développement socioéconomique avec. « Plus que jamais, par le passé, l’année 2014 aura fait du Cameroun un pôle de convergence de menaces multiformes , et à caractère asymétrique, provenant  des poches d’instabilité et de foyers de tensions localisés dans l’environnement plus ou moins lointain, ou immédiat de notre pays. Il s’agit principalement des crises survenues dans la zone sahélo-saharienne, avec pour principaux épicentres le Mali, et la Lybie, et plus près  de nous, de la déliquescence en cours de la République centrafricaine, et des menées terroristes de la secte islamiste Boko Haram au Nigéria », constate le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Monsieur Edgard Alain Mebe Ngo’o , dans le magazine du MINDEF, Honneur et Fidélité consacré à la 42e fête nationale. Il est donc clair que le Cameroun, îlot de paix est menacé par un ennemi sans visage qui opère le long de ses frontières. Cet ennemi, que le Chef d’Etat-major des Armées, le Général René Claude Meka qualifie de combattant irrégulier  dont le but est de déstabiliser le pays mène une guerre dite « asymétrique ». « Il se dissimule dans la population, évite l’affrontement, direct et préfère frapper par surprise, voire par lâcheté », explique le chef d’État-major.
Les différentes incursions de la nébuleuse Boko Haram dans le Septentrion camerounais témoignent à suffisance de l’ampleur que prend ce phénomène nouveau dans notre pays. Des enlèvements d’expatriés avec demandes de rançon, ou libération des frères islamistes interpellés au Cameroun, deviennent un lieu commun.
A côté de la Déclaration de guerre du président Paul Biya  à Boko Haram  issue du Sommet de Paris sur la sécurité, les autorités militaires camerounaises renchérissent, à l’instar du chef de l’Etat-major  des Armées qui ne fait pas l’économie sur les moyens mis en œuvre pour combattre ce serpent de mer. « La réponse camerounaise, déclare-t-il, se déploie sur trois axes majeurs. Sur le plan national, elle vise à renforcer les capacités d’intervention des forces  pré-positionnées sur le territoire national,intensifier la recherche du renseignement, sensibiliser les populations et les leaders locaux. Sur le plan bilatéral, elle porte sur la mise sur pied des mécanismes de lutte dans le cadre des missions ad-hoc de sécurité transfrontalière avec le pays voisins. Enfin, sur le plan sous-régional et régional elle est axée sur une contribution accrue aux efforts de coopération régionale au sein des organisations de sécurité collectives telles que l’Union africaine, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale, la Commission de Golfe de Guinée ou encore la Commission du Bassin du Lac Tchad ».

Synergie Armée/Nation

S’agissant de la sensibilisation destinée aux populations et aux leaders locaux, il est question comme l’indique le thème de l’an 2014, « Armée et Nation, en synergie  pour la préservation de la paix et de la sécurité, gage de l’intégration, de la stabilité  et du développement socio-économique », de consolider la collaboration entre l’armée et toute la nation camerounaise. « Il convient de rappeler qu’à l’heure où l’intégrité territoriale, la sécurité des biens et des personnes sont mises à mal par les différentes menaces asymétriques, il devient plus qu’urgent  de renforcer cette collaboration pour qu’ensemble, nous bâtissions un environnement meilleur et propice au développement socioéconomique », exprime le chef d’Etat –Major de l’Armée de l’Air, le Général  de Bataillon de l’Air, le Général Jean Calvin Momha.
Il explique d’ailleurs comment l’Armée de l’Air dont il préside aux destinées se déploie sur un double front : savoir la protection de l’espace aérien, la sécurisation des frontières d’une part et  des opérations communautaires, utilitaires et humanitaires ou de prestige contribuant au développement socioéconomique d’autre part. Plusieurs missions humanitaires sont d’ailleurs à porter au crédit de cette Armée de l’Air, notamment le rapatriement des compatriotes Camerounais de la RCA à travers le pont aérien ordonné. La réussite de ces missions passe bien évidement par un matériel de pointe et une ressource humaine qualifiée. L’armée de l’Air camerounaise s’attelle à satisfaire ces deux exigences.

Emilienne N. Soué

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