Cinquantenaire de la fête de la jeunesse : Une jeunesse face aux défis du chômage, de l’insécurité et de l’incivisme

Avant le discours du président de la République du 10 février 2016, des tables rondes, causeries éducatives, travaux d’intérêts communautaires, concerts et autres activités ludiques ont ponctué la cinquantième édition de la fête de la jeunesse au Cameroun. L’insécurité, l’incivisme et le chômage s’y sont invités!

La « Semaine de la jeunesse » lancée le 1er février 2016  à Tiko dans la région du Sud-ouest puis à Yoko dans la région du Centre  par le ministre de la Jeunesse  et de l’Education civique, M. Mounouna Fotsou, a été riche en évènements. Sous la bannière : « Jeunesse, citoyenneté et lutte contre l’insécurité pour l’avènement d’un Cameroun émergent », thème retenu pour le jubilé de la fête de la jeunesse, les jeunes ont voulu honorer leur pays par des actions inédites, au rang desquelles, la construction des monuments commémoratifs, la conception d’un logo de la jeunesse, la création de l’hymne de la jeunesse et des chants patriotiques, la réalisation d’une fresque historique et la conception et la production d’un pagne. Les jeunes ont montré leur savoir-faire dans des domaines les plus variés. L’art, le théâtre la danse ont ponctué  les tables-rondes, causeries éducatives et autres activités d’intérêt communautaires. Sans oublier le carnaval de la jeunesse, la foire des initiatives et de la créativité des jeunes et le gala de l’excellence de la Jeunesse qui s’est déroulé à la salle des fêtes de la Croix-Rouge camerounaise. Et le tout couronné par le défilé du  11 février dans les différentes localités du pays retenues à cet effet.

A en croire le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, le thème retenu pour sous-tendre les activités de la 50e édition de la fête de la jeunesse tombe à point nommé au regard du contexte particulier, marqué par la situation d’insécurité générée par les actes terroristes de Boko Haram, et les problèmes rencontrés par les jeunes, tels le chômage, l’incivisme, la délinquance et le grand banditisme.

LES JEUNES ET L’ÉDUCATION CIVIQUE

S’agissant de la citoyenneté, les activités menées par les jeunes pour promouvoir la citoyenneté pendant la célébration du cinquantenaire de la fête à eux dédiée, s’inscrivent dans la dynamique de la Campagne nationale d’éducation civique et de promotion de l’intégration nationale lancée en septembre 2015. Pour atteindre l’objectif visé, le Minjec a mis à contribution les autorités administratives de toutes les circonscriptions : « Après le lancement de la phase intensive de la Campagne nationale d’éducation civique et de promotion de l’intégration nationale le 29  septembre  2015, les autorité administratives de toutes les circonscriptions du pays ont pris le relais », a précisé le Minjec au cours d’une interview accordée au quotidien national Cameroon Tribune (édition du 10 février 2016).  Cette synergie d’action inclusive a été à l’origine de la création de clubs d’éducation civique dans les établissements scolaires animés par les élèves.

D’où, une sensibilisation accrue des jeunes à la lutte contre l’incivisme pendant la « Semaine de la Jeunesse ». Le pagne a notamment, entre autres, servi de canal pour véhiculer les différents messages.

Dans la même veine, les causeries éducatives, les tables-rondes ont tenu lieu de plate-forme pour l’éducation civique des jeunes.

LUTTE CONTRE L’INSÉCURITÉ : CONTRIBUTION DES JEUNES

Même si la lutte contre l’incivisme a tenu le haut du pavé pendant les festivités  marquant le cinquantenaire de la fête de la jeunesse, il a davantage été question de lutte contre l’insécurité. Etant donné le contexte marqué par les attaques répétées de Boko Haram dans l’Extrême-nord du pays et la fragilité des jeunes souvent instrumentalisés par des courants maléfiques – l’on ne compte plus le nombre de jeunes qui se sont fait exploser dans des attentats kamikaze. 

Conscients du fait que la misère, le chômage et l’analphabétisme sont des terreaux propices à la délinquance, le gouvernement multiplie des programmes pour l’insertion socioprofessionnelle des jeunes, et dans la foulée, les jeunes sont invités à contribuer à la lutte contre l’insécurité : « Pensez que le thème de cette célébration en lui-même est un message d’interpellation. Lorsque vous le décryptez, vous constatez qu’il ressort clairement l’expression « lutte contre l’insécurité. C’est ce message que les jeunes doivent garder à l’esprit pendant et après cette célébration du cinquantenaire de la jeunesse.  Car en plus d’être un message d’interpellation, c’est un appel à l’engagement immédiat », a insisté le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique.

En matière d’engagement, les jeunes Camerounais ont récemment prouvé qu’ils n’avaient pas les jambes en coton : des milliers de jeunes ont été recrutés au sein des forces de défense et de sécurité et nombre d’entre eux sont envoyés au front pour défendre l’intégrité territoriale, parfois au péril de leur vie. Les jeunes sont également ceux qui constituent les comités de vigilance qui ont été mis sur pied. Lesdits comités travaillent en étroite collaboration avec les forces de défense. La bravoure de ces jeunes engagés a d’ailleurs été  saluée au plus haut sommet de l’Etat.

LE CADEAU DU CHEF DE L’ETAT AUX JEUNES

S’agissant de l’emploi, les pouvoirs publics s’emploient à trouver des solutions pour résorber le chômage des jeunes. Lors de son message du 10 février 2016,  le président de la République a prescrit le lancement d’un plan triennal « Spécial Jeunes » assorti d’une enveloppe de 102 milliards. Un gisement d’emplois supplémentaires et de quoi redynamiser et rallier une jeunesse  restée en rade.

« Merci Monsieur le président de la République, Son Excellence Paul Biya pour le plan triennal « Spécial Jeunes », pouvait-on lire sur l’une de nombreuses pancartes brandies par les jeunes pendant le défilé du 11 février marquant la fin de la semaine du cinquantenaire de la fête de la jeunesse au boulevard du 20 mai. Les écriteaux sur la pancarte faisaient alors écho à la rediffusion du message du chef de l’Etat à la jeunesse en français et en anglais quelques minutes  plutôt. Il faut alors croire que  le message présidentiel du 10 février 2016 est venu donner de l’espoir à une jeunesse camerounaise aux prises avec le chômage et le sous-emploi.

Un programme de plus en faveur  des jeunes ? Pourquoi pas ? Quand on aime, on ne compte pas : le Cameroun aime sa jeunesse  et lui taille des programmes d’insertion professionnelle sur mesure. Les PIAASI, PAJER-U, le Plan National des jeunes entre autres sont autant des mécanismes qui accompagnent l’insertion de la jeunesse camerounaise.

Marius Nguimbous

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