La difficile avancée
« Ne pas se fier aux apparences », « l’habit ne fait pas le moine », nombre d’adages ont popularisé l’idée que la véritable identité, le vrai moi se situe à l’intérieur et non à la surface des gens. Pourtant, le regard que nous portent les autres peut nous définir. A ce titre, nombre de femmes et d’hommes atteints dans leur intégrité physique et psychique disent souffrir davantage aujourd’hui du regard posé sur eux que de leurs propres limitations. Un regard fait de préjugés, de raccourcis ; c’est l’histoire du rejet que vivent les personnes hors normes. De ce fait, l’intégration professionnelle et la participation des personnes handicapées à la vie économique et sociale apparaissent encore difficiles, et ce, malgré l’obligation d’embauche prônée par les différents instruments juridiques pris par les pouvoirs publics en vue de la protection et la promotion des personnes vivant avec le handicap.
Si les freins à l’emploi sont d’ordre sociologique, elles sont surtout d‘ordre économique et technique (en termes de formation, d’aménagement de postes, d’ergonomie et d’accessibilité). Les pouvoirs publics, bon gré mal gré s’investissent à l’intégration socioprofessionnelles de cette communauté vivant avec le handicap, qui déjà ne baisse pas les bras du fait de l’invalidité. Les jeunes du collectif des associations des handicapés l’ont prouvé, à la faveur du dernier recrutement des 25000 jeunes diplômés à la Fonction Publique camerounaise. Lire le dossier de la rédaction (1ère Partie).
