SÉNATORIALES 2013 : Les premières élections au crible des observateurs

Ils étaient 3788 observateurs nationaux et internationaux accrédités par le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD), pour examiner toutes irrégularités pouvant survenir  en cours de ces élections sénatoriales du 14 avril 2013.

« Nous sommes là pour observer si tout le processus électoral a été respecté, ensuite nous allons assister au décomptage des bulletins de vote, et enfin nous ferons un rapport qui sera transmis au MINATD », a expliqué l’un des observateurs du Groupe Communautaire des Jeunes (GCJ), Patrick Fouda. En plus de cette association, ils étaient près de vingt organismes d’observation présents à l’Ecole Publique de Bastos, ayant abrité les élections dans le Mfoundi. Notamment, la commission d’observation de l’Union Africaine (UA) (observateur international) et au plan national,  Transparency International-Cameroon ; la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL), et d’autres organisations de la société civile (OSC) tels que; le Centre International de Formation Appliquée en Démocratie, Développement, Ethique et Gouvernance (CIFADDEG) ; Cœurs de Femmes (CDF) ; Démocratie et Droits de l’Homme du Cameroun (DDHC), Association pour le Développement, l’Education et la Solidarité (ADES) ; Un Monde Avenir ; Avocats Sans Frontières (ASF) ; Jeunesse provinciale volontaire des Nations Unies ; Nouveaux Droits de l’Homme (NDH) ; Réseau Camerounais des Organisations des Droits de l’Homme (RECODH) ; International Forum for students in Political and Strategics Studies (INFOPOSS) ; Association des Jeunes pour l’Epanouissement et le Progrès (AJEP) ; cabinet polistrat international consulting ( POLISRAT) ; Club International de Documentation et de Développement (CIDD); Mutuelle pour la Paix et la promotion des Droits de l’Homme et Libertés (MULPADH) ; Legal Advice Cameroon (LAC) et Défense de Droits de l’Homme (DDH). Armés de leurs manuels, blocs notes et « règlement intérieur » fournis par ELECAM, ces laborantins d’un jour ont passé tout au microscope. Ils ont arpenté les couloirs des cinq bureaux de vote à l’affût de la moindre entorse. Les votes ont député à plus de huit heures, pour cette observatrice du CIFADDEG rattaché au bureau de vote « A », « ici, il y a déjà deux bulletins dans l’urne, les conseillers municipaux viennent en compte goutte ». La même ambiance prévalait dans les autres bureaux de vote. A en croire M. Sani Tanimou, directeur des Elections à ELECAM, cet état de choses pourrait être justifié par le fait que ces grands électeurs devaient potentiellement êtres à l’église, étant donné que c’était dimanche, jour de culte. Deux heures après, les électeurs continuent d’arriver en rangs dispersés. Toutefois, à 11h 50 tous les votants de la salle « A » s’étaient acquittés de leur devoir citoyen. Cependant, les observateurs n’ont pas lâché prise et « surveillaient », le président du bureau de vote de la salle et ses collèges.

Processus électoral

Tous les bureaux de vote étaient constitués de trois sous bureaux. Le premier en face de la porte était celui de l’identification, sur le deuxième trônaient des bulletins de vote et le troisième était réservé aux observateurs. La procédure était simple. Dès l’arrivée du votant au bureau de vote correspondant à celui inscrit sur sa carte d’électeur, le concerné se dirigeait vers la table de l’identification où, le président du bureau de vote vérifiait la correspondance des données. Ensuite, il lui était demandé de se diriger vers la table des bulletins où il devait prendre les deux coupures présentes et une enveloppe. Consigne lui était donnée de mettre le bulletin choisi dans l’enveloppe qu’il « scellera » manuellement, en introduisant la partie mobile à l’intérieur de l’enveloppe. Manœuvre qui s’effectuait uniquement à l’intérieur d’un isoloir, où il jetait le bulletin restant dans une poubelle prévue à cet effet. Au sortir de cet isoloir, le votant se dirigeait vers l’urne où il y introduisait son enveloppe. Puis la commission clamait « a voté », pour attester son vote. Le votant se dirigeait à nouveau vers la table d’identification pour signer et apposer ses empreintes afin qu’il ne puisse pas voter ailleurs. Après s’être acquitté de ce devoir citoyen, le concerné se dirigeait vers une salle où il déchargeait 50.000 FCFA pour son déplacement. D’ailleurs, le directeur général d’ELECAM a dit avoir, « vérifié les dispositifs mis en place pour payer les frais de transport aux différents électeurs».

Au terme des élections et après décompte des voix, aux alentours de 19 heures, l’une des observatrices de DDH, Mme Laurence Heukeu, dresse un bilan relativement positif : « C’est vrai qu’il y a eu un électeur qui a voté dans un bureau de vote où son nom n’était pas inscrit. Mais cela à été constaté à l’instant et les membres de la commission électorale des deux salles à savoir « B » et « C » se sont arrangés à supprimer sa voix dans la salle « B », son bureau initial. Hors mis cet incident, depuis le vote jusqu’au dépouillement, le scrutin s’est déroulé dans de très bonnes conditions ».

A en croire le MINATD, M. René Emmanuel Sadi, lors du point de presse tenu au soir du scrutin, les élections se sont bien déroulées sur l’ensemble du territoire national. Dès lors, les différentes commissions mixtes sont à pied d’œuvre pour recenser et harmoniser tous les procès-verbaux afin de respecter les délais de publication des résultats prévus par le code électoral, à savoir quinze (15) jours  au plus tard, après la tenue du scrutin. En substance, les premières élections sénatoriales au Cameroun rentrent en gare, les prochaines échéances auront lieu dans cinq ans.

Larissa C. Likeng

Articles liés

COOPERATION CHINE-OAPI

Litige et contentieux

OAPI et Formation

Effectivité, concrétisation de l'OAPI

Africa

Visitor Counter

Cameroun 70,3% Cameroun
France 7,2% France
États-Unis d'Amérique 4,1% États-Unis d'Amérique
Inconnu 3,5% Inconnu

Total:

116

Pays
03203307
Aujourd'hui: 42
Cette semaine: 74
Ce mois: 956
Mois dernier: 1.143
Total: 3.203.307