Université de Yaoundé II : La faculté de droit en pleine re-forme

Depuis le début de l’année 2014 et l’arrivée du professeur Magloire Ondoa à la tête de la faculté de Droit et de Sciences politiques, moult changements positifs ont été observés. Toute chose qui fait dire qu’un vent de  reforme traverse le campus.

La faculté de droit et des sciences politiques de l’Université de Yaoundé, Soa subit depuis le début de cette année, une indéniable mue. Loin de sombrer dans une sorte d’hagiographie, il est possible de souligner que ce changement est au moins en partie lié à l’arrivée du professeur Magloire Ondoa à la tête du décanat de cette faculté. On aurait pu entrevoir le jour de l’installation de ce nouveau doyen que l’engouement et l’exaltation qu’avait montrée la communauté universitaire allaient s’estomper dans les mois suivants. Il n’en a été rien. De fait, encore aujourd’hui les étudiants et le corps même des enseignants apprécient, au double sens du terme, les efforts menés et les changements positifs lisibles dans la gestion administrative et même globalement celle académique.

Du neuf dans les infrastructures

En pénétrant en ce mois d’août dans l’enceinte du décanat de la faculté de droit de l’université de Yaoundé II, vous êtes accueillis par une fraîche odeur de peinture à huile. Tous les murs sont badigeonnés. Il n’y a pas que la peinture qui a changé, même la structure des murs a été revue y compris celle du bureau informatique et aussi de celui du Doyen. «  Vous voyez que tout est en travaux, je n’ai vraiment pas le temps pour une interview, permettez que je vous reçoive plus tard », nous explique le Doyen en personne dans un costume beige au centre de la cour intérieure qui se découpe en deux carreaux de gazon. Entre deux des ses multiples coups de fil, l’agrégé des Facultés de droit supervise les travaux.

Les examens se passent beaucoup mieux

Face au  babillard du décanat  plusieurs étudiants consultent, crayons à bille à la main. Il y a du nouveau, ce ne sont pas les résultats  mais les corrections des sujets traités par les étudiants lors des examens de second semestre. Tout y passe du Droit constitutionnel corrigé par le professeur Joseph Owona à la Géopolitique proposée par le Dr Alain Tedom Fogue. «  Désormais, commente un étudiant de 2ème année droit, nous avons toutes les corrections qui sont affichées, cela nous permet de revoir nos lacunes pour mieux faire à l’été [entendez examen de rattrapage] ». Un autre étudiant, celui là de 4ème année de droit nous affirme :«  nous avons remarqué par rapport aux années précédentes qu’il y a plus de lucidité, de transparence et surtout de célérité dans la programmation des examens, la correction, la publication des résultats. Je dirais que même les critères d’admission ont été allégés. »  C’est un troisième étudiant qui nous expliquera que, contrairement au passé, il suffit désormais d’avoir 45 crédits pour passer au niveau supérieur.

Parlant de transparence, il est certain que les fraudeurs aux examens de la faculté sont de plus en plus inquiétés et sanctionnés. De fait, un journal des fraudes a été spécialement fondé qui rend compte de toutes les décisions prises par un comité en charge de la fraude.

Désormais aussi, les étudiants de tous les cycles doivent s’habituer à de nouvelles pratiques telles que les doctoriales et même les agrégatiales. Il y a cependant un problème d’information des étudiants. L’on peut le vérifier lorsqu’on questionne certains cop’s sur la nouvelle offre des licences professionnelles qui font pourtant partie du train des reformes. A preuve, l’ignorance qu’ils ont par exemple de la signature le 11 juillet 2014 d’une convention de parrainage par la CNPS, de la licence professionnelle « Droit, Contentieux et Pratique du Travail et de la Sécurité Sociale (DCPTS) ».

Nouveauté : Un prix de la thèse et 4 fonds pour la recherche

Il y a désormais un prix accordé aux étudiants doctorants en droit. Il s’agit de l’un des  5 nouveaux prix et fonds d’appui institués par le doyen Magloire Ondoa en date du 16 juin 2014 soit par décision soit par des notes de service.En effet, si vous êtes étudiant en cycle de doctorat, vous pouvez désormais prétendre au prix de la thèse en droit et en sciences politiques. Ce prix explique la note du Doyen «  prime l’excellence académique et scientifique précisément la qualité réflexive du travail et la capacité personnel du chercheur à réfléchir par lui-même. ». Désormais, chaque mois de novembre une enveloppe financière sera attribuée en même temps qu’uncontrat d’édition au lauréat du 1er prix. Il y aura également une enveloppe pour le 2ème prix.

A côté de l’excellence, d’autres valeurs seront appuyés. Pour ce faire, les décisions décanales du16 juin 2014 ont crée en outre un fonds d’appui à la publication en abrégé « FAP ». Il consiste en une enveloppe financière destinée à la publication des actes de colloques, des mélanges et des études en l’honneur. Le FAREC qui signifie Fonds d’appui à la recherche collective quant lui vise à « accompagner les initiatives de recherche collective qui couvrent les frais de missions d’expertise, d’échantillonnage et des voyages d’études et non pas du matériel de bureau comme les ordinateurs ».  A cela, l’on peut ajouter le FAREM, entendu comme fonds d’appui à la recherche. Ce FAREM qui se veut un «  moyen d’encourager les étudiants en phase de recherche master 2 n’est ouvert qu’aux étudiants de Master recherche.  Cependant, ne peut être élu que celui qui à moins de 27 ans  et au moins 12/20 de moyenne. Tous ces fonds d’appui, auxquels il faut adjoindre celui destinés à la finalisation de la thèse (FAFIT) seront financés par le budget de la faculté de Droit. Toute chose qui fait observer à l’un des étudiants interrogés, l’un des rares à être informé de l’existence de ces nouveaux fonds d’appui, qu’ « il est important pour éviter tout abus qu’il y ait de la rigueur dans la gestion de ces facilités. L’on peut s’en référer à l’actualité plus ou moins proche ».

Il est peu de choses que de dire que la science et la recherche peuvent entrevoir un avenir encourageant au sein de la faculté de droit de Soa, même si les étudiants, une dizaine de milliers, continuent d’attendre la fin des travaux de la bibliothèque universitaire, en cours de construction. Celle là même qui finira à coup sûr d’asseoir le vent des facilitations à la recherche.

Willy S. Zogo

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