Nécrologie : Que mama rosette repose en paix

Décédée le 2 octobre dernier en Afrique du Sud des suites de maladie, Mme Mbouchouang Rosette, maire de la commune de Bangou, génitrice de la Première dame du Cameroun, chantal Biya a été inhumée ce 17 octobre 2014, à Mvomeka’a, village du président de la République Paul Biya.

Il est environ quatorze heures et quarante minutes quand commence la procession vers le caveau familial de la résidence présidentielle à Mvomeka’a, village du chef de l’Etat, son Excellence Paul Biya. Dans quelques minutes, Mme Rosette Marie Ndongo Mengolo, Epse Mboutchouang, maire de la commune de Bangou, et génitrice de la Première Dame camerounaise, Mme Chantal Biya sera inhumée. C’est donc l’ultime voyage  pour celle que l’on surnommait affectueusement Mama Rosette. Cette ultime phase n’est que l’épilogue d’une cérémonie d’obsèques à la dimension de la disparue.  En effet, la Messe pontificale d’inhumation débute à treize heures dès l’arrivée du couple présidentiel, Chantal et Paul Biya. L’office est dirigée par le nonce apostolique, avec  comme célébrant, Monseigneur Christophe Zoa, Evêque de Sangmélima, dans le département du Dja –et-Lobo, Région du Sud.

Plusieurs  personnalités sont venues rendre un dernier hommage à l’illustre disparue. L’on peut apercevoir les corps constitués, politiques, administratifs, judiciaires, parlementaires, le corps diplomatique, les autorités traditionnelles, les membres de la famille de la défunte, son époux, Ernest Mboutouang et sa famille, des milliers d’anonymes qui ont envahi les façades de la résidence présidentielle de Mvomeka’a. Le président de la République, son Excellence Paul Biya, la mine grave et affectée par la disparition de sa belle-mère, est aux côtés de son épouse durement éprouvée ; il faut souligner ici que Mme Chantal Biya est l’unique enfant de mama Rosette à qui elle rend hommage  par ces quelques mots remplis de signification : « Tu resteras à jamais dans mon cœur, maman Rosette ».

L’exécution du « Requiem Aeternam »  par la chorale les Echos des Ondes de Camtel est le signal que la messe a commencé. La liturgie de la parole pour l’essentiel a invité le Livre de Daniel, chapitre douze, les versets 1 à 3  pour la première lecture et l’épitre de Paul aux Romains, chapitre 7  en son  verset 12  pour la seconde lecture et  l’Evangile de Matthieu, chapitre 25, versets 14 à 30 pour le sermon de circonstance. Ledit sermon a d’ailleurs été balisé par le chant d’acclamation magistralement exécuté par la chorale les Echos des Ondes.

Des messages forts

Le message essentiel du célébrant s’est articulé autour cinq thématiques  ou messages forts.

En premier lieu le célébrant a souligné le souvenir qu’a laissé Mama Rosette : une personne dévouée, généreuse, accueillante, et attentionnée qui avait le cœur sur la main. « Un mélange de rigueur et d’amour ». « Travailleuse consciencieuse au fait de ses obligations », « Rosette a su aimer ce que le Seigneur lui a confié et donner de rencontrer »,  a-t-il dit pour souligner la générosité de celle qui n’a jamais fermé son cœur à ceux qui venaient vers elle, en référence à la Parabole des Talents de l’Evangile de Matthieu où le Christ nous exhorte à faire fructifier les talents qu’il met en nous, avec foi.

En second lieu il a repris le texte de l’écrivain Sénégalais Birago Diop, sur la signification de la mort en Afrique : « Les morts ne sont pas morts », « le mort ne cesse pas d’être, il est autrement ». Une approche partagée par la culture Beti et Ekan, comme l’a rappelé le célébrant. « Le mort c’est l’arbre qui frémit, l’eau qui coule, l’eau qui dort. »

En troisième lieu, Monseigneur Christophe Zoa a dit que la défunte va entrer dans la communauté des bienheureux, dans la vie de Dieu au nom de sa foi.

En quatrième lieu, cette mort doit éveiller nos consciences au jugement dernier, car nous allons tous comparaître devant le tribunal de Dieu, pour rendre compte. « La participation à des funérailles c’est le temps de réfléchir sur le sens que nous donnons à nos existences », a-t-il souligné.

Et enfin, il exhorte de vivre en communion avec les préceptes de Dieu, et de sortir de cette prison du matérialisme qui est le signe de notre égoïsme et de notre égocentrisme.

Des messages qui ont captivé toutes les personnalités venues nombreuses accompagner Mama Rosette à sa dernière demeure. Ces obsèques ont vu converger tous les Camerounais de toutes les Régions à Mvomeka’a ; et, pour reprendre à notre compte le propos d’une éminente élite de l’Ouest, l’on dira que : « L’idée que chaque Camerounais est partout chez lui est une réalité ». Mama Rosette, originaire de Nanga–Eboko dans le Haut Nyong, Région du Centre, mariée à un fils de Bangou, commune de  la Région de l’Ouest, a été portée en terre Bulu, chez son Beau-fils. Un symbole de l’unité nationale.

Nadine Eyikè

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