Culture : Des remèdes pour la diplomatie camerounaise

Sous le titre « Au service de l’idéal et du Cameroun », l’ancien ambassadeur du Cameroun au Japon, Pierre Ndzengue vient de commettre un ouvrage de fond.

Diplomatie et écriture sont décidément tous sauf incompatibles. Lorsqu’on pense aux bonnes feuilles de Roger Peyrefitte, il est difficile de ne pas s’en persuader. Le livre Au service de l’idéal et du Cameroun, s’il en est besoin, vient porter un témoignage de 176 pages de la relation missible entre les bonnes feuilles et le plénipotentiaire. Publié aux éditions Proximité, le livre de Monsieur l’ambassadeur est comme qui dirait, le livre à lire cet été. On pourrait encore dire un été avec Pierre Ndzengue, comme on dit un été avec Sartre ou autre. Du reste, en 4 chapitres ciselés dans un langage sobre et étonnement dépouillé des circonvolutions des us diplomatiques, l’auteur formé à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC), il y a 37 ans, aborde sous une teinte rétrospective son parcours en détaillant ses rapports interpersonnels avec certaines personnalités d’importance. Laurent Esso, l’actuel ministre de la Justice, Aurélien Eteki Mboumoua, de la Croix-Rouge, Jean Marie Atangana Mebara, ancien Secrétaire général de la présidence de la République ou Ferdinand Oyono, ancien ministre des Relations Extérieures du Cameroun. Il y a notamment encore le souvenir de cette lettre qui avait été attribuée à l’auteur à tort, plaide t-il, et qui recensait d’éventuels camerounais dangereux et à surveiller de très près et vivants aux Etats Unis.

Pour changer la pratique diplomatique au Cameroun

L’idée de ce livre germait au fond de l’auteur depuis suffisamment longtemps. Pour parvenir à ce fruit délectable, il faut admettre et saluer la volonté, le diplomate a été bien inspiré de prendre des notes. En soutien de ces notes, il a pu aussi s’appuyer sur  des documents officiels ainsi que de conversations importantes. Mais ce qui caractérise surtout le livre Au service de l’idéal et du Cameroun de Pierre Ndzengue, c’est le besoin qu’il a de proposer quelque chose de nouveau allant dans le sens du changement des habitudes. « En visitant mon nouveau bureau ainsi que mes services, écrit l’auteur, je suis désagréablement frappé par l’état des lieux où les commodités de bienséance n’existent pas. ». Voilà, le type de phrases marquées au coin du bon sens qui émaillent le texte. Peut-être aussi parce qu’il est à la retraite depuis mars 2006, Pierre Ndzengue a une plume libre qui empale « l’immobilisme et la sclérose » manifestes du landerneau diplomatique camerounais.  Celui qui a travaillé à Genève, à Washington, a donc consigné une bonne partie de ce qui lui reste de sa longue expérience plénipotentiaire. Son idéal pour servir le Cameroun.

Willy Zogo

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