La salle de réunion de l’hôtel Mérina de Yaoundé a abrité le 11 avril 2013, la Coalition de la Société Civile pour la Transparence Electorale qui publiaitson appréciation faite sur le fichier électoral biométrique.
C’est avec le projet ″Observation de la refonte du fichier électoral biométrique″ que la coalition répond présent à l’invitation faite par le président d’ELECAM, Dr Fonkam Azu’u d’observer le processus électoral à l’échelle nationale.Cette opération s’est menée du 1er au 28 février 2013. En effet, la coalition de la société civile a effectué son activité sur les 58 Départements que compte le Cameroun. La méthodologie de ses investigations a reposé sur plusieurs axes : la sensibilisation auprès des populations, la vérification du respect des dispositions de l’article 52 relatives aux inscriptions sur les listes électorales, la réaction des populations au processus du fichier électoral biométrique, l’effectivité des kits électoraux et leur fonctionnement, et la collaboration entre ELECAM et les observateurs.De ce point de vue, il en ressort que, le mode sensibilisation reposait essentiellement sur les affiches aux bureaux de ELECAM,( à 34% du taux se sensibilisation) et sur les posters sur les voies publiques à 17%. Pour ce qui est de la publication de la liste des membres de la commission de l’équipe d’enregistrement, comme prévu dans l’article 52 du code électoral, 79% cette liste a été publiée. Les populations ont réagi de manière diverse à ce processus électoral, il a été relevé que 55% d’hommes ont participé de manière enthousiaste, contre 45% qui étaient indifférents. Alors que, 52% de femmes ont adhéré au changement, contre 48% qui ont été blasées. Tandis que les personnes vivant avec un handicap à 59% espèrent en l’avenir, contre 41% qui se disent que rien ne va changer. Pour ce qui est des kits électoraux, ils ont été distribués sur toutes les antennes communales d’ELECAM, cependant 83% seulement ont fonctionné. La collaboration entre ELECAM et les observateurs a été assez délicate. En ce sens que, la société civile s’est mobilisée dans son entièreté, tandis que, sur tous les partis politiques signalés auprès d’ELECAM, seuls cinq partis étaient réellement présents sur le terrain. Il s’agissait du RDPC 31%, du SDF 25%, de l’UNDP 19%, de l’UPC 13%, et de l’AFP 12%.
Difficultés et recommandations
La principale entorse à cette action était la durée insuffisante de l’observation qui était d’un mois. Cependant, en plus l‘absence de finances, il a été souligné le refus de collaboration d’ELECAM avec les observateurs. En substance du rapport de la coalition, des recommandations ont été faites, d’abord au gouvernement, qui devrait prendre des mesures nécessaires afin de renforcer la confiance des populations au système électoral. Ensuite, les partis politiques, devraient inculquer à leurs militants la culture citoyenne, les incitants à participer au processus électoral qui est un devoir.
Enfin, ELECAM qui devrait multiplier les sources de sensibilisation, être indépendant des partis politiques, renforcer la capacité des équipes déployées sur les antennes communales, et enfin, publier la liste des commissions partenaires.
Au terme de sa présentation, la coalition quia souligné ne pas se poser en donneuse de leçon, souhaitait que les insuffisances relevées dans ce rapport puissent servir à faire avancer le processus électoral pour les prochaines échéances.
Larissa C. Likeng