Economie de la zone CEMAC: un modèle macro économique unique pour les Etats membres

Une mission de consultation de la CEMAC a débuté ses activités au Yaoundé Hilton, le 15 avril 2013, sous la houlette du MINEPAT, pour analyser l’économie camerounaise en vue de la quête d’un modèle de cadrage macro économique pour toute la sous-région.

Du 14 au 28 avril 2013, une mission de consultation conduite par la Commission de la Communauté Economique et monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) séjourne au Cameroun. Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), M. Emmanuel Nganou Djoumessi, a présidé  la cérémonie d’ouverture de ces  consultations qui seront menées auprès de certains ministères sectoriels et des organismes publics et privés. Cette cérémonie à laquelle les ministres respectifs  de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) et celui de l’Eau et de l’Energie (MINEE), Messieurs Essimi Menye et Basile AtanganaKouna ont pris part, avait pour objectif, comme l’a précisé le MINEPAT, «  d’examiner la structure de l’économie camerounaise, ainsi que son fonctionnement, afin de suivre l’évolution conjoncturelle et de collecter des données statistiques pertinentes ».Sur le long terme, cette étude de la Commission de la CEMAC ambitionne d’élaborer un modèle de cadrage macro-économique de l’ensemble de la communauté.Le MINEPAT a par ailleurs affirmé que « ledit modèle permettra de procéder à l’évaluation des politiques économiques implémentées à l’échelle communautaire et  surtout au niveau de chaque pays membre de la communauté. ».

Selon le Commissaire en charge du Département des Politiques Economique, Monétaire et Financière de la CEMAC, Monsieur Nadjiounoum Djimtoingar, la mobilisation macroéconomique dans la sous région actuelle est justifiée par le besoin de «  convergence  vers les performances soutenables des économies de la zone CEMAC et d’assurer une meilleure évaluation et surveillance  des politiques mises en place » Les points essentiels sur lesquels une convergence est souhaitée, sont notamment la stabilité des prix, celle de la monnaie, les questions d’accords de partenariat et celles de fiscalité interne et des portes.

Un nouvel essai après  quatre tentatives vaines

Selon M.Nadjiounoum Djimtoingar, la CEMAC est à son cinquième essai sur ce qui concerne la mise en place d’un modèle de cadrage macro-économique que l’ensemble des Etats doit respecter.  A la question de savoir, quels sont les atouts qui pouvaient garantir un aboutissement favorable à ces nouvelles consultations, le commissaire a avancé que : « cette fois-ci, il y a beaucoup plus d’instances techniques qui ont été mobilisées. Celles-ci sont mieux organisées et les différentes structures nationales consultées sont mieux sensibilisées ». Pour le commissaire, le contexte actuel de la communauté est marqué par plusieurs difficultés. Il s’agit des problèmes d’intégration, de contrôle des politiques économiques des Etats, de protection du taux de change du  franc CFA vis-à-vis des autres monnaies et aussi celui de promotion du développement de la sous région.

Au rang des administrations publiques sectorielles qui seront consultées par la mission de la CEMAC durant deux semaines, on peut compter, le ministère des Finances (MINFI), le ministère de l’Elevage, des Pèches et de l’Industrie Animale (MINEPIA), le ministère du Commerce (MINCOMMERCE), celui des Travaux Publics (MINTP). Seront également consultés, l’Institut National des Statistiques (INS), l’Agence de Promotion des Investissements (API), la Société Nationale des Investissements (SNI) ou encore la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures (CSPH).

A la question de savoir pourquoi  les précédentes fois, les consultations dans les différents Etats membres n’ont donné aucune suite, les réponses des délégués de la CEMAC laissent supposer  que, probablement, les souverainetés nationales respectives prennent le pas sur l’esprit communautaire de ces Etats de la CEMAC. Pour le moment, aucun palliatif ne semble avoir été trouvé contre cet aléa congénital de l’intégration sous-régionale en Afrique Centrale, sauf  peut-être « cette bonne réunion d’experts »  de la Commission de la CEMAC, constituée avec le soutien de la Banque Mondiale, comme l’a confié le commissaire, directeur des Etudes Economiques.

Willy S. Zogo

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