Affaire Bakassi : Travaux de la 31e Session de la Commission Mixte de l’ONU à Yaoundé

La capitale camerounaise, Yaoundé,  a accueilli le 25 avril 2013, les travaux de la 31e session de la commission mixte des Nations Unies pour la mise en œuvre de l’Arrêt de la Cour Internationale de la justice (CIJ) de la Haye  du 10 octobre 2002, concernant le différend territorial opposant le Cameroun et le Nigeria.

Il était plus de 11 heures dans l’une des majestueuses salles de réunion du Hiton Hotel de Yaoundé ,  quand Monsieur Amadou Ali, vice Premier ministre, ministre Délégué de la Présidence de la République en charge des Relations avec les Assemblées, chef de la Délégation du Cameroun, a prononcé son discours à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 31e Session de la Commission Mixte des Nations Unies sur l’Affaire Bakassi.

Devant un parterre d’illustres personnalités ayant fait le déplacement de Yaoundé, notamment Son Excellence Saïd Djinnit, représentant spécial du Secrétaire Général de s Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, président de la Commission Mixte et la délégation qui l’accompagnait, son Excellence Bello Adoke, Attorney Général de la Fédération , ministre de la Justice et chef de la Délégation du Nigeria, avec sa suite, les délégations onusiennes ; le corps diplomatique, les membres du gouvernement du Cameroun et les médias, M. Amadou Ali a présenté  le  « bilan  appréciable » de la Commission Mixte, onze après. « En effet, à ce jour, les experts du Cameroun et du Nigeria, assistés de ceux des Nations Unies, se sont accordés sur les emplacements des bornes frontière sur une distance d’environ 1913 km sur les quelques 2000km que compte l’ensemble de la frontière Cameroun-Nigeria. Soit un taux d’exécution de 95% des travaux d’évaluation ».

Autre avancée majeure, la construction et la pose de 467 bornes frontières de la borne 5, au sud du Lac Tchad, Région de l’Extrême-Nord Cameroun, jusqu’aux environs de la source de la rivière Tsikikiri, dans la Région du Nord.

A côté de ces avancées significatives d’autres les défis qui restent à relever, notamment, l’évaluation des zones de désaccord et des zones sautées dont la distance cumulée est d’environ 81 km ; la poursuite des opérations de construction et de pose de quelques 500 bornes frontières restantes ; la confection de la carte finale de la frontière démarquée et l’adoption d’un procès-verbal de la démarcation.

Sous la coordination du président de la Commission Mixte, Saïd Djinnit, les différentes parties devraient procéder à l'évaluation de l'ensemble des activités planifiées et mises en œuvre au cours de l'inter-session, mais aussi procéder à l'adoption d'un planning des travaux restants dans le cadre du processus de règlement pacifique du conflit frontalier entre les deux pays.

Les travaux de la 31e session de la commission mixte ont pour objectif de mener à son terme les opérations de démarcation, sur lesquels se fondent sur  la mise en œuvre de l’Arrêt du CIJ du 10 octobre 2002.

D’où la planification, au cours de ces assises, des travaux d’évaluation restants, trouver un dispositif tripartite original et efficace de gestion du projet d’abornement, donner des orientations techniques et juridiques en vue de la confection de la cartographie finale de la frontière et des modalités d’élaboration du procès-verbal de ladite frontière, documents qui sanctionneront l’ensemble des opérations de la mise en œuvre de l’arrêt de la CIJ.

Enjeux et défis

Le chef de la délégation nigériane, M. Bello Adoke quant à lui a loué le succès  des efforts entrepris en faveur des populations touchées par la démarcation  de la frontière terrestre et maritime, un succès dû à la volonté commune des dirigeants des deux pays. Son vœu, qu’au terme du processus,  les populations de la presqu’ile de Bakassi puissent accéder à la sécurité alimentaire, à l’eau potable, à l’éducation, à l’énergie, et bien sûr, s’intégrer.

Et Pour finir, le président de la Commission Mixte, M. Saïd Djinnit a exhorté ses collaborateurs à davantage œuvrer sur les deux défis restants  pour la finalisation du dossier Bakassi : la cartographie finale et l’accord de frontière.  Ces assises étaient l’endroit idoine pour en appeler à la générosité des partenaires dont l’appui multiforme aura permis d’atteindre les avancées sus évoquées.

Un appel d’autant plus important que les préoccupations sécuritaires continuent à ombrager l’horizon relationnel des deux pays. D’où la nécessaire coopération sécuritaire  entre le Cameroun et le Nigéria.

Emilienne N. Soué

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