Le Cameroun adopte sa stratégie nationale inclusive

Les 29 et 30 avril 2013, le ministère des Finances (MINFI) a coordonné l’atelier de validation du document de Stratégie Nationale de Microfinance à l’hôtel Hilton de Yaoundé.

«  Il y a exactement un mois, nous avons procédé à l’examen approfondi du secteur de la Microfinance voire de la finance inclusive. Les conclusions de cet examen, nous ont permis de bâtir le document de stratégie, document de politique nationale présentant la vision, les axes d’intervention et le plan d’actions en vue d’atteindre l’inclusion financière au Cameroun dans un horizon déterminé », a déclaré le ministre des Finances, M. Alamine Ousmane Mey, au cours de son discours d’ouverture de l’atelier de validation du document de stratégie nationale de Microfinance. Ladite stratégie servira de plate-forme car, elle permettra d’inclure tous les acteurs du secteur financier du Cameroun. C’est ainsi que, pour l’un des participants de l’atelier, M. Valère Kissogole, alors chef de la division de l’administration des finances et du recouvrement au Programme Intégré d’Appui aux Acteurs du Secteur Informel (PIAASI), il est question de tenir compte de tous les intervenants du secteur, notamment, les assureurs, les opérateurs de téléphonie mobile, les entreprises de microfinance (EMF), les bailleurs de fonds, les clients. De ce fait, Il s’agit pour les différents opérateurs de trouver une homogénéité du cadre logique et règlementaire du secteur de la microfinance au Cameroun. C’est alors que le ministère des Finances, ne pouvant être juge et partie, a confié le travail de formulation de ladite stratégie à une équipe des consultants. Dans cette optique, le chef de la mission de cette équipe d’experts, M. Félix Agbobli Mawuko est revenu sur les quatre étapes suivies dans le cadre de l’élaboration de la Stratégie Nationale de la Finance Inclusive (SNFI). Il s’agit de la phase de lancement du processus, l’étude-diagnostique sur l’inclusion financière au Cameroun, la restitution du rapport de l’étude et la validation de la stratégie nationale. Puis, il a retracé les principales forces et les faiblesses du secteur de la Mmcrofinance ainsi que les opportunités et les menaces contenues dans le rapport diagnostic.

Par la suite, le consultant a exposé une vision qui s’étale sur 5 ans au terme desquels  le Cameroun devra disposer d’un secteur financier inclusif, cohérent et intégré, animé par une diversité de prestataires de services techniquement capables tels que les banques, compagnies d’assurances, EMF, opérateurs de téléphonie mobile, gestionnaires de plate-forme de paiements électroniques. Offrant ainsi l’accès à une gamme variée de services financiers à toutes les catégories de la population selon leurs besoins, dans un environnement juridique, réglementaire, comptable et fiscale adapté et favorisant l’innovation.

Dans la suite des travaux, des commissions ont été constituées afin d’apporter un regard nouveau audit document.

Recommandations des commissions

Trois groupes de réflexion ont été mis sur pieds. Le premier atelier devait travailler sur l’amélioration du cadre règlementaire, institutionnel et juridique de la microfinance. Le deuxième avait pour sujet de réflexion, l’amélioration  de la professionnalisation des EMF et de l’offre des services financiers. Quant au dernier, il devait s’appesantir sur la protection des clients, gestion des performances sociales et cadre de mise en œuvre. De ces séances de travail, plusieurs exhortations en sont ressorties. Pour la première commission, il s’agissait de  prendre en compte la finance islamique lors de la relecture des textes législatifs et réglementaires, confiner la responsabilité des actions au Secrétariat Permanent et parler d’intervenants pour les autres structures impliquées dans les actions ; enlever les cabinets d’études parmi les entités responsables ; revoir l’opportunité de la création d’une centrale des risques spécifique aux EMF alors que la banque centrale est en train de mettre en place une centrale des incidences financières pour tout le secteur financier; mettre en place un fonds de refinancement et de recapitalisation des EMF ; élaborer et mettre en œuvre un texte sur la gouvernance des EMF. Les recommandations du deuxième groupe portaient sur : Réaliser prioritairement l’étude FinScope pour une bonne mise en œuvre de la stratégie ; revoir certains délais pour les adapter aux actions ; désigner un responsable pour chaque action, les autres étant considérés comme des participants ; revisiter les indicateurs pour les affiner et les arrimer aux actions ; ajouter « appui financier à l’Association Nationale des Entreprises de Microfinances du Cameroun (ANEMCAM)» dans l’action 9, pour une meilleure cohérence avec le projet du budget ; ajouter la phrase   « conformément à la réglementation en vigueur » pour ce qui est des prestations relatives aux passations des marchés,  chaque fois que c’est nécessaire. Pour le dernier atelier, en plus de reformuler l’intitulé qui est devenu  « Amélioration des performances sociales des EMF et protection des membres/clients », il a été question de proposer comme modifications : mettre en œuvre un programme global d’éducation financière des membres/clients des EMF en insistant sur la culture de remboursement des crédits sur le plan national ; mettre en œuvre un programme de renforcement des capacités des EMF dans le domaine de la gestion des performances sociales et de l’application des principes de protection des membres/clients tels que promus par la SMART Campaign ; mettre en place une structure de défense des intérêts des membres/ clients et un cadre de concertation entre les responsables des EMF et les  membres/clients ; ajouter un objectif 8 bis pour s’assurer que ces membres/clients bénéficient d’un accès équitable et raisonnable à des services financiers adaptés à leurs besoins et préciser les conditions et les modalités de création du comité de pilotage ainsi que sa composition.

En substance, le processus d’élaboration de la stratégie a débuté par son lancement le 03 décembre 2012, puis a suivi la validation de l’étude diagnostique effectuée les 20 et 21 mars 2013. Après cette phase de la validation du document, viendra l’adoption finale de la stratégie, qui s’effectuera après l’expertise du Groupe de Travail National de la Microfinance (GTNM).

Larissa C. Likeng

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