Le Centre International de Recherche sur les Forêts (CIFOR) dresse un état de lieu des forêts dans le Bassin du Congo, les 22 et 23 mai 2013 à l’hôtel Hilton de Yaoundé.
« La gestion durable des forêts d’Afrique Centrale ; hier, aujourd’hui et demain » est la toile de fond qui a réuni le CIFOR et ses différents collaborateurs notamment, le ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF), la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) et plusieurs chercheurs et observateurs indépendants de l’environnement et des forêts. Au cours de son propos d’ouverture de la conférence, le ministre des Forêts et de la Faune (MINFOF), M. Philip Ngolè Ngwesse est revenu sur les atouts que présente le Bassin du Congo en termes de biodiversité. De ce fait, le Cameroun a une spécificité de par sa faune et sa flore ; en espèces et en genre. C’est ainsi que cette « Afrique en miniature » dénombre 1000 espèces végétales. Dès lors, l’importance de la préservation des forêts dans le Bassin du Congo est à souligner car, à en croire le MINFOF, cette action a favorisé la création de 150 000 emplois. Cette initiative est à ajouter à celle de la création et de l’implantation de diverses structures de lutte contre la déforestation en Afrique tropicale. Les organismes de la préservation forestière
Le Centre International de Recherche sur les Forêts (CIFOR) a été créé en 1993 à la suite du Sommet de la Terre de Rio au Brésil en 1992 pour une meilleure connaissance des forêts et de leurs ressources. Le centre est une institution de recherche internationale investie dans
la conservation des forêts et dans l'amélioration de la qualité de vie des habitants des pays tropicaux. C’est alors que les recherches du CIFOR permettent aux communautés locales et aux petits fermiers de vivre grâce aux ressources des forêts tout en augmentant la production et la valeur des produits issus des forêts notamment la nourriture, les plantes médicinales et les matériaux de construction. C’est dans cet élan que, les programmes de recherche du CIFOR cherchent à satisfaire aussi bien les besoins des plus démunis en milieu rural que les soucis environnementaux. De manière concrète, il est question pour le Centre de mener des recherches scientifiques sur la biodiversité, le carbone, les feux, les fonctions des lignes de partage des eaux, les moissons pour un développement durable des forêts et de ses produits. Le CIFOR est implanté plus particulièrement au Cameroun, en Indonésie, au Brésil ou au Zimbabwe. Il travaille en collaboration avec plus de 300 chercheurs issus de 30 pays et, reçoit des contributions de la part de gouvernements et d'agence de placement.
Par ailleurs, La Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) est une organisation intergouvernementale mise en place par les chefs d’Etats d’Afrique Centrale et chargée de l’orientation, de l’harmonisation et du suivi des politiques forestières et environnementales dans dix pays membres à savoir: le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Tchad, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine, le Gabon, le Rwanda, la République Démocratique de Sao Tomé et Principé et le Congo. En vue d’assurer cette mission fondamentale, la COMIFAC dispose d’un plan de convergence qui se décline en dix axes stratégiques permettant aux Etats d’Afrique Centrale d’avoir une vision commune et partagée sur la conservation et la gestion durable de leurs ressources forestières.
En substance, l’émergence du modèle de la gestion durable des forêts dans les années 90 a conduit les pays d’Afrique Centrale à fixer de nouveaux objectifs de gestion forestière à l’aide d’institutions et d’instruments novateurs. A cet égard, le Cameroun met en révision le code forestière de 1994 car selon le Secrétaire générale du MINFOF le nouveau code forestier du Cameroun dépend du code foncier qui doit lui aussi être actualisé.
Larissa C. Likeng
