L’inter Africaine de Prévention des risques professionnels (IAPRP) a tenu une assemblée générale ordinaire du 22 au 24 mai 2013, dans la salle de conférence de la CNPS de Yaoundé.
La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) du Cameroun a accueilli l’assemblée générale de l’IAPRP. La Cérémonie d’ouverture des travaux de cette assemblée ordinaire que présidait la Directrice de la Sécurité Sociale du ministère du Travail et de la Sécurité Sociale, Mme Gernique Bouba, en lieu et place du ministre Grégoire Owona, s’est déroulée dans une salle de conférence de la CNPS bondée. Ils sont venus de plusieurs pays d’Afrique, francophones comme lusophones, pour prendre par à cette assemblée qui était également l’occasion de la passation de pouvoir, pour un an, de la présidence de l’IAPRP. On a donc pu noter la présence des représentants de l’organisme gabonais de la sécurité sociale ou encore ceux de la Mauritanie, qui venaient de faire acte d’adhésion.
Selon le directeur général de la CNPS, M. Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, « l’IARPP qui a été créée en 1997 compte 10 organismes adhérant à cette structure qui a pour ambition de lutter contre les fléaux que représentent les accidents de travail et les maladies professionnelles en mettant à profit les échanges d’expérience entre ses membres ». Il peut ailleurs être souligné que l’IARPR ambitionne d’élaborer des politiques communes de prévention des risques, en prenant pour acquis que le droit de la prévoyance sociale prescrit d’abord la prévention avant la répression. De l’avis du DG de la CNPS camerounaise, un mois après la tenue des états généraux de l’IAPRP tenus à Abidjan en Côte d’Ivoire en décembre 2012 sur le thème " Etablir les bases harmonisées du travail", « cette assemblée ordinaire de Yaoundé est donc l’occasion d’analyser les résolutions prises à l’occasion desdits états généraux ». Les attentes fondées sur cette cérémonie étaient qu’elle aboutisse, à la fin des travaux, « à mieux outiller les participants afin qu’ils puissent mieux affronter les risques professionnels au travail ». Sur le sentier de la prise de conscience de la problématique des risques professionnels et leur impact négatif sur l’économie, le Cameroun a déjà entrepris une systématisation de la prise en charge des risques de travail.
La CNPS Cameroun à la tête de l’IAPRP
Devant les directeurs généraux et leurs adjoints, les experts régionaux œuvrant pour la Sécurité et Santé au travail en Afrique, la DG de la Caisse Nationale de Sécurité et de Santé au Travail (CNSS) du Burkina Faso, présidente sortant de l’IAPRP, Mme Traore Ouedraodo Somkinda, a tenu à présenter ses félicitaions à son successeur, le DG de la CNPS, M. Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, qui devra, dès le mois de mai 2013, assumer la présidence de l’Inter Africaine. Elle a par ailleurs ajouté que, malgré les efforts accomplis dans le sens de l’élaboration de stratégies pouvant conduire au bien-être des travailleurs, un défi demeure. « Malgré des avancées, l’IARRP n’a pas encore pris un véritable organe de direction, à savoir le secrétariat exécutif », a-t-elle ajouté.
Cette lacune n’a point empêché la présidente sortante de rappeler les points positifs de l’IAPRP. Ainsi, dans le cadre d’une synergie d’action de la lutte contre le fléau, un mois de la prévention a été instauré, de même qu’un prix de santé au travail. Elle s’est autant réjouie de la signature de la convention avec le Bureau International du Travail qu’elle a présenté comme un fidèle partenaire.
Pour le compte de l’année 2013, l’IAPRP a enregistré l’adhésion de 04 nouveaux membres à savoir la CNSS de la RCA, celle du Tchad, la Caisse Nationale de Retraite du Burkina Faso et aussi celle de l’organisme de Sécurité et de Santé de la Mauritanie.
Pour la directrice de la sécurité Sociale, Gernique Bouba, le choix du Cameroun intervient dans un contexte général de redynamisation des risques sociaux et de la prévoyance sociale en particulier, afin de permettre d’améliorer les conditions de travail. Elle a en sus précisé que, « les travaux sont opportuns tant, ils interviennent au moment où les taux des maladies liées au travail sont culminants. Nos organismes de protection et d’indemnisation des accidents et des problèmes de santé liés au travail doivent adopter de nouvelles stratégies afin de remédier aux écueils à l’employabilité du travailleur. Notamment l’harmonisation des maladies professionnelles du travail »
Pour le reste, les représentants des organismes de sécurité et de santé au travail ont mené des réflexions sur le lancement de la première campagne sous-régionale de prévention des risques professionnels en synergie d’action avec le Bureau international du Travail (BIT). En outre, il était question de procéder à l’amendement et l’adoption des actes des Etats Généraux sur les structures de prévention et aussi de l’adoption de la convention de collaboration dans le cadre de la prévention des risques professionnels entre les institutions de sécurité sociale abritant les organes spécialisés et l’IAPRP.
Willy S. Zogo
