Nguimbous Jean Jacques Point focal GIZ de Ngwei, PCA (Sté Coop - Probaplan), PCA de la (Socoopadom), SG du comité de développement de Ngweï 1 (Coden 1)

Pensez-vous que l’agriculture puisse contribuer à résorber le chômage des jeunes ?

1- L'agriculture pourrait être l'une des solutions si et seulement si les attentes des jeunes étaient prises en compte, mais ne saurait en aucun cas éradiquer le chômage.

 

L'action du MINADER est louable mais très insuffisante. Les jeunes ont besoin de beaucoup plus pour qu’ils soient plus être épanouis dans le secteur agricole. Les attentes prédominantes des jeunes sont les suivantes: les finances, car il est impossible de faire de l'agriculture sans argent,  les subventions et  l’accès aux crédits ; des formations et le suivi post formations sur les bonnes pratiques agricoles et enfin  la possibilité d'obtenir des espaces cultivables. Il est vrai que la forêt appartient à l'Etat mais il faut voir les réalités sur le terrain !!!

2- Georges Nyemb Jeune Entrepreneur à Ngwei : "L’utilisation de la main d’œuvre est un frein pour le chômage "

L’acquisition des techniques culturales modernes, la diffusion de l’information et les avantages liés à l’agriculture signifiés par le MINADER ont régénéré la mobilisation massive des jeunes acteurs de Ngwei, dans ledit domaine, qui rêvent à leur tour de prospérer dans les années à venir. Les jeunes attendent de façon continue le soutien moral, matériel et financier du MINADER. Il sera aussi question pour eux de se déployer au maximum et appliquer à la lettre les consignes du MINADER afin d’atteindre un meilleur rendement. Les jeunes doivent surpasser le travail individuel pour faire de leurs œuvres des entreprises. L’utilisation de la main d’œuvre est bel et bien un frein pour le chômage. La vie de l’homme est conditionnée par deux éléments clés à savoir, l’eau et la nourriture. Cette dernière est le fruit de l’agriculture. L’agriculture nourrit son homme.

Propos recueillis par S.B.O

 

CONCLUSION 

Agriculture : un secteur désormais porteur

D’après  la deuxième enquête sur l’emploi et le secteur informel (EESI 2) commise en 2010, au niveau du secteur rural ou traditionnel, les activités agropastorales occupent près de 71% des actifs et plus de 90% des travailleurs ruraux. Du fait de l’existence de vastes étendues non mises en valeur, ce secteur présente de nombreuses possibilités de création d’emplois. Cependant, les perspectives de création d’emploi dans ce secteur souffrent des signes de vieillissement des plantations et des planteurs et de la stagnation ou de la baisse de production. Près de 97% des travailleurs de ce secteur sont des indépendants (68%) des aides familiales sans qualification, le salaire ne concerne que 3% des travailleurs agricoles et pastoraux. Les prix pratiqués ne sont pas suffisamment incitatifs pour les jeunes diplômés qui s’orientent généralement vers le salariat du secteur moderne. A la question de la faiblesse des revenus tirés des activités agro-pastorales s’ajoutent les difficultés d’accès à la propriété foncière et aux crédits qui limitent considérablement les possibilités d’insertion d’un grand nombre de travailleurs dans ce secteur. Au regard de ce qui précède, les pouvoirs publics, au travers du ministère de l’Agriculture et du Développement rural ont multiplié des mécanismes en faveur du développement de l’agriculture.

LES DÉFIS À RELEVER

Il est vrai que le gouvernement doit relever un certain nombre de défis pour moderniser l’agriculture et la rendre compétitive. Parmi les chantiers en cours, la mise en place d’une unité de production d’engrais, la mise en place d’une usine de montage de machines agricoles (la modernisation de l’outillage agricole s’avérant indispensable) ; la réhabilitation des fermes semencières, la réforme foncière répondant aux exigences d’une agriculture de deuxième génération, la construction des marchés et des centrales d’achat des produits agropastoraux, et halieutiques, le renforcement des dispositifs du financement des activités rurales (Banques agricole et Banque des PME/PMI) et enfin des accords de partenariats avec des institutions telle la FAO, pour appuyer le développement du secteur agricole. Profitant de l’innovation apportée par l’Acte Uniforme relatif au droit des sociétés coopératives en 2010, le ministère de l’Agriculture a encouragé les regroupements de jeunes agriculteurs au sein des sociétés coopératives agricoles plus avantageuses (assistance technique, formations, financements distributions gratuite des intrants et formalisation des jeunes du secteur informel).

« AGRICULTURE : UNE ÉCONOMIE RÉELLE »

Toutes ces initiatives  impulsées par le premier des cultivateurs camerounais en la personne du  président de la République, Son Excellence  Paul Biya, ont été  lors de son message du 10 février 2016  «  Le développement de notre agriculture y tiendra une place de choix. Je vous engage à opérer une réelle révolution des mentalités à ce sujet. La terre ne trahit jamais. N’ayez pas peur de franchir le pas, soyez les entrepreneurs  agricoles dont le Cameroun a besoin. C’est un métier noble et rémunérateur de ce qu’il est convenu d’appeler l’économie réelle.  J’en appelle donc à la responsabilité des aînés : il est bon d’encourager les jeunes au travail de la terre, il n’est pas judicieux de les en détourner », a-t-il alors souligné.

«  Il s’agit donc, a renchéri le ministre en charge de l’Agriculture et du Développement Rural, M. Henri Eyebe Ayissi, « de changer le regard qui a été porté sur la terre par le passé ». Mieux, le ministère a pris  des dispositions pour accompagner les jeunes. D’abord les formations sont disponibles. Il est demandé aux jeunes de s’informer sur les mécanismes d’accompagnement dans l’entrepreneuriat agricole. Les financements, (PEA-Jeunes, le PAJER-U) et bien d’autres.

L’arrondissement de Ngwei, dans le département de la Sanaga-Maritime, Région du Littoral  est l’une des  nombreux arrondissements témoins dans lesquels le MINADER accompagne les jeunes agriculteurs à  la création de véritables entreprises d’agropastorales.

Nadine Eyiké

 

 

 

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