ETATS GENERAUX DE LA COMMUNICATION : De grandes résolutions

M. Issa Tchiroma Bakary - MINCOM

Du 5 au 7 décembre 2012, les professionnels et les experts des médias, de la publicité se sont réunis au Palais des Congrès de Yaoundé, à la faveur des Etats Généraux de la Communication. De ces assises, il en est sorti des propositions et résolutions concrètes, en réponse aux attentes des participants.

C’est le 07 décembre 2012 que les états généraux de la communication sont rentrés en gare, au bout de trois jours de réflexion. Le rapport général récapitulant les recommandations des participants aux neuf ateliers ayant modulé les assises a été rendu public, tard dans la soirée. Le comité scientifique a articulé les propositions émanant des ateliers autour de quatre points essentiels à savoir, la viabilisation des entreprises de communication, la révision des normes et institutions, la précision du statut du professionnel, la communication et la modernisation du domaine de la communication.
POUR DES ENTREPRISES DE COMMUNICATION VIABLES FINANCIEREMENT

Les participants ont recommandé la création d’un compte d’affectation spéciale pour la viabilisation des entreprises de communication. Ce compte ayant vocation à moyen terme à être remplacé par un fonds de garantie d’aide à la communication (Le FOGACO). Au finish, une banque pour la communication pourra être mise sur pied.
Pour le secteur de la télédistribution, il a été recommandé qu’il soit pris en 2013 des mesures concrètes pour délivrer aux télé-distributeurs en règle des licences de communication. La création d’une autorité de régulation pour la télédistribution et la mise sur pied d’un cadre de médiation et de concertation permanent pour résoudre les litiges dans le secteur sont également au programme.

DES NORMES ET DES INSTITUTIONS NOUVELLES

Il a été recommandé au gouvernement de mettre fin à la tolérance administrative qui règne dans le domaine de la communication. De même, les participants ont appelé de leurs vœux une redistribution de la redevance audiovisuelle qui devrait être versée à l’Office de Radio et Télévision du Cameroun. La loi de 1990 régissant la communication sociale au Cameroun a été passée à la relecture et un avant-projet d’une loi devant la modifiera été examiné. Dans le même sens, des avant-projets de décrets d’application de la loi de 2006 régissant la publicité ont été relus et enrichis.
Une charte sur la responsabilité citoyenne des médias et des professionnels de la communication a été élaborée comme«  un contrat moral passé entre les pouvoirs publics et le médias pour préserver l’essentiel des valeurs de solidarité, d’unité, de paix et de stabilité qui font la force de tout Etat moderne ».
Pour redorer l’image du Cameroun et mieux vendre le label Cameroun à l’étranger, il devra être créé une haute structure stratégique qui veillera à mettre en cohérence des études liées à la définition et à la construction du label Cameroun. Cette structure veillera à ce que les documents officiels soient disponibles dans les deux langues officielles et les langues nationales codifiées. A cela, il faut ajouter la mise en valeur des icônes camerounaises ou encore la création de centres de communication dans les ambassades camerounaises à l’étranger.
Les délits de presse, notamment les infractions de droit commun commises par la voie d’un organe de communication ne devraient plus être passibles d’emprisonnement mais de sanctions de substitution crédibles. Une agence de presse et une revitalisation du Conseil National de la Publicité ont également été sollicitées.

UN NOUVEAU STATUT  DU JOURNALISTE


Il ressort des assises que, ne peut désormais avoir le statut de journaliste, celui qui justifie d’au moins une licence en journalisme ou en communication ou à défaut, celui qui, travaillant dans un organe de presse, justifie d’un Bac +3 tout court. Un Ordre National des Journalistes du Cameroun et un ordre pour chaque profession de la communication (Communication des organisations, Edition, Documentation, Relation publique et Publicité), l’instauration d’une obligation pour les patrons de presse de respecter la convention collective et l’augmentation de l’aide publique aux médias privés ont été revendiqués.

UNE COMMUNICATION MODERNISEE

Pour ce qui est de la migration vers le numérique, il a été proposé de procéder à la mise en place d’un Fonds de Développement de l’Audiovisuel, suivant un mécanisme similaire à celui du Fonds Spécial des Télécommunications (FST) ou alors, assurer directement ce financement par le FST, moyennant un remodelage des procédures d’accès audit Fonds. La mise en place d’un Institut National de l’Audiovisuel (INA), chargé entre autres, de l’archivage des productions.        
Concernant la presse et la publicité en ligne, il a été émis le souhait que ce segment soit défini et catégorisé et que les sites web d’informations soient labélisés par une structure indépendante. La loi de 2006 régissant la publicité devrait être réaménagée pour intégrer la publicité en ligne, a-t-on également recommandé au cours de ses assises.        Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakari, s’est engagé à la mise en place, dans les délais les plus brefs, du comité de suivi instruit par sa hiérarchie, chargé de l’implémentation de ces recommandations. En témoigne la récente convocation par le Mincom, des associations de journalistes, publicitaires et autres membres des différents secteurs de la communication, pour la désignation des représentants au sein dudit comité de suivi.
W. Z.

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