Emilienne N. SOUE
La nouvelle donne continentale
Avec leur première conférence d’ampleur qui s’est tenue à Yaoundé les 24 et 25 juin 2013, les chefs d’Etat de la CEEAC, la CEDEAO et la CGG ont démontré qu’ils peuvent anticiper sur les problèmes du continent. Ainsi se confirme le changement radical et durable de ces dirigeants qui ne veulent plus jouer la carte de l’attentisme, dans un contexte de mondialisation marqué par le déséquilibre entre le Nord et le Sud. Le Sud, surtout africain pèche par sa lenteur à penser intégration réelle, qu’elle fût régionale ou sous- régionale. Et pourtant ! Des exemples de communautarisme font florès dans les autres continents. A l’instar du G8 ou de l’Union Européenne des désormais 28, avec la dernière entrée de la Croatie. Depuis la crise de l’euro, les 27 pays n’ont eu de cesse de se retrouver. L’objetif de ces rencontres de sommet, empêcher la désintégration de l’Union. Car, la ruine d’un de leurs peut avoir des conséquences durables sur toute l’Europe. La leçon semble avoir été assimilée dans le continent où des dirigeants velléitaires oscillent entre désir d’intégration et peur du recul de souverainetés de leur Etats.
Comme l’Occident, le continent souffre sa crise. Des actes de piraterie, et d’autres trafics illégaux sévissent au large du Golfe Guinée, cette région du littoral que 8 pays ont en partage. Une menace réelle sur l’économie et le développement des pays de la région.