Editorial N°013

A l’unisson !

Emilienne N. Soué

 

C’est à l’unisson que les cœurs des Camerounais étaient  censés battre en ce 39e  anniversaire de l’Etat unitaire.  39 ans d’unité nationale, pardon !  D’intégration nationale. En ce jour, on met au tiroir nos bonnes vieilles rancœurs. C’est le dépassement des clivages Cameroun  Occidental/ Cameroun Oriental ; Anglophone/Francophone ; Nordiste/Sudiste ;  Partis au pouvoir/Partis d’opposition. Et même, plus de guéguerre genre. C’est la pacification, l’instant de sublimer le concept d’unité nationale. C’est l’assomption au boulevard du 20 mai à Yaoundé et dans d’autres esplanades régionales : c’est l’expression  de l’état unitaire dans sa diversité. Le Cameroun d’une seule âme, d’un seul cœur et d’un seul esprit, prêt à tout donner en cas d’attaque, pour défendre  l’intégrité territoriale de ce triangle hérité des accords germano-britanniques de 1913 et les plébiscites de 1959 et 1961.

Une image d’Epinal, n’eut été le contexte marqué par les cinquantenaires des indépendances et de la Réunification. Mais aussi le caractère électoral de l’année 2011 ; L’imposant  défilé militaire et civil de ce 20 mai masque mal la clameur que suscitent les disputes autour d’une part l’unité nationale. Les messages de ralliement des banderoles en sont une illustration : « un seul peuple, une seule nation, un même destin ». Et d’autre part,  la fièvre électoraliste qui s’empare de jour en jour  du pays tout entier. La palme d’or revient à  Elections Cameroon dont les différents amendements n’arrivent pas à calmer les passions autour de cette institution censée présider les destinées des élections 2011. Il en va de même pour la candidature de M. Paul Biya à sa propre succession. Se présentera-t-il ou pas ? That’s the question. Et si le débat ne  se limitait qu’à la décision personnelle de l’homme lion, cela passe  encore! Mais, lorsque la constitutionalité de cette probable  candidature est mise en doute, la température monte d’un cran. Au fait, que dit la constitution ? Pourquoi se focaliser sur le président Biya alors que toutes les candidatures  ne sont pas connues ? Tiens ! Pourquoi l’opposition ne s’aligne  t-elle pas autour d’un candidat unique ? Et pourtant l’union fait la force. Il n y a qu’à suivre l’exemple  de  L’Union Européenne derrière la ministre de L’Economie française  Christine Lagarde pour la succession de DSK au FMI. Elle a déjà gagné à 50%.

La prudence est de mise en cette période de turbulences où le continent entier et le Moyen-Orient sont secoués. Un mauvais vent souffle actuellement, un vent venant du Septentrion qui emporte tout sur son passage, ne laissant que ruines et désespoirs. Pour l’éviter, juste quelques ingrédients bien dosés : des institutions fortes, l’amour de la patrie, la bonne gouvernance, la  bonne moralité, une justice indépendante, le respect de la dignité humaine et surtout, un peuple travailleur qui se dépouille du costume de ville pour endosser la tenue d’ouvrier.  C’est à ce moment-là seulement qu’on pourra résister aux vents de la division, de la déstabilisation ; que nous pourrons ensemble chanter l’hymne à  l’unité.

Editorial N°011

Sylvain Eyock

Quand  le Pouvoir influence les pouvoirs

 

Parmi les principes fondateurs de la démocratie, figure en bonne place l’Etat de droit, garanti par la constitution. La loi fondamentale protège les citoyens contre l’arbitraire, l’anarchie, et les conflits de compétences entre les différents pouvoirs de l’Etat. Si l’on peut regretter que cette loi n’établit aucune hiérarchie entre les différents pouvoirs, on peut tout de même se féliciter que leurs influences réciproques les stabilisent.

Toutefois, la prudence et non forcement la réserve, commande plutôt l’usage du seul substantif «influences», et non impérativement son épithète «réciproques». Car si les influences existent réellement, leur réciprocité reste contestable.

Editorial N°010

Emilienne N. Soué

La santé du médecin d’abord !

 

Depuis qu’il ya des hommes qui souffrent et des personnes pour soulager leurs maux, la relation entre malades et médecins relèvent de deux préceptes.

Le plus évident : ‘‘D’abord ne pas nuire’’. C’est le principe de précaution qui exige un examen attentif du patient, une observation clinique du mal dont il souffre, et la prescription d’une thérapie propice à lui restituer la santé.

Ne pas nuire, c’est alors, éviter d’aggraver le mal en prétendant le guérir. Le médecin doit prendre conscience qu’il est ici un professionnel, en relation avec un profane qui ne désire que la guérison. Il doit donc être aimable, serviable et courtois. Il y va aussi de la guérison psychologique du patient. Ne dit-on pas que la santé est un état d’esprit ?

Editorial N°009

Par Emilienne N. Soué

Apprendre à lier le bois au bois

Pour tous ceux qui étudient, la rentrée de septembre signifie un vrai recommencement. Pour ceux qui se préparent à commencer des études, le commencement d’une nouvelle vie.  Chacun s'y prépare à sa manière.

La rentrée scolaire  a bien eu lieu, avec son effervescence  habituelle des premières heures matinales: les cris angoissés des parents accompagnent les préparatifs des écoliers et collégiens. Cette faune qui n’était pas encore franchement  dans le rythme des rentrées “septembrières ” commence en ce mois d’octobre à se muer en monôme bruyant à la sortie  des classes.

Editorial N°007

Des morts de faim !

L’entrée Réguler, d’après mon  compagnon de dictionnaire Le Petit Larousse, dérive du bas latin "regulare" qui signifie régler. Réguler, c’est donc assurer la régulation de (sans précision). Le boulevard est ouvert. On peut donc assurer la régulation d’un certain nombre de choses et de domaines.   Nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin !  L’étymologie latine donne également naissance au vocable régulation dont notre condensé de la langue de Molière,   nous dit également  que,  c’est l’action de régler, d’assurer un bon fonctionnement, un système régulier.

L’on ne peut vouloir assurer le bon fonctionnement que de ce qui est susceptible de s’écarter des règles, de la règlementation.    La régulation peut prendre le visage de l’arbitre d’un match de football, sans lequel le match pourrait tourner au combat de gladiateurs dont le but poursuivi est la mise à mort de l’adversaire. La régulation peut également prendre le visage du père fouettard  muni de son fouet, intimant ordre et sagesse aux enfants désobéissants.

Editorial N°006

Ma terre à moi !

Aborder la question de la gestion foncière au Cameroun, serait comme s’attaquer aux Douze Travaux d’Hercule, tant la tâche n’est pas du tout aisée. Le législateur continue à grand renfort  de textes aménagés et réaménagés depuis la période coloniale jusqu’à nos jours,  de trouver le juste milieu entre notre culture  foncière  et la culture  foncière occidentale. Par conséquent, le sujet mérite plus que notre attention: parce que la terre a toujours été une mamelle nourricière ; parce qu’elle a perpétuellement généré des conflits, décimant des familles entières; parce qu’il y a antagonisme entre le droit coutumier et le droit moderne; parce qu’il y a l’obligation de constituer la réserve héréditaire lorsqu’on fait des transactions immobilières ; parce qu’il faut rendre son droit opposable avant de vendre ; parce que  nous sommes analphabètes de notre propre culture et des lois qui régissent la gestion foncière dans notre pays. La liste des ″parce que″ est très longue…

Tout le monde a raison et tout le monde a tort! D’un  côté la législation avec sa logique de morcellement du bien commun  pour en faire des propriétés privées (avec le titre foncier comme une garantie !) et de l’autre, la logique ancestrale de l’identification à la terre : quand on cède son terrain, c’est un  peu son âme qu’on cède. Quand on en est dépossédé,  c’est la disparition de sa généalogie, de sa culture, c’est la mort certaine. Que deviendrons-nous, si nous perdions nos villages, ces havres de paix qui sont pour nous autant de points de repères que de points d’ancrage ?

Toutefois, ″la loi est dure, mais c’est la loi″. Il revient donc au  législateur de trouver des compromis intégrant  dans la réglementation, des aspects  géographiques, historiques, coutumiers, culturels, sociologiques etc., qui concourront à la pacification de la société.

Par Emilienne N. Soué

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