La parole du défunt
En l'absence de testament, le patrimoine du défunt est partagé selon les règles légales, qui ne sont pas toujours adaptées aux situations personnelles. D'où l'intérêt du testament. Qu’il soit verbal, comme cela a toujours été le cas dans les traditions camerounaises, ou écrit selon la tradition occidentale, le testament pose dans les deux cas, le même problème : est-ce que la volonté du défunt sera respectée ? Dans l’approche traditionnelle, la parole d’un mort est sacrée.
A moins qu’il n’y ait omission volontaire de la part des dépositaires des dernières volontés du défunt. Les anciens n’ont-ils pas écrit « Verba volant, scripta manent», les paroles s’envolent, les écrits restent ? Dans l’approche moderne, le droit garantit le respect des dernières volontés d’un individu à condition que la rédaction du testament respecte les règles de fond et les règles de forme.
Mais la cupidité ne s’embarrasse pas de la légalité. Dans les deux cas, seule la conscience et la probité restent les seuls juges.
Par Emilienne N. Soué