Duo ELECAM / MINAT

FONKAM AZU’U

Le président d’Elections Cameroon parle de la souveraineté et  du rôle déterminant de cet organisme dans le processus électoral. Bien sûr, avec l’appui de l’autorité administrative.

 

Monsieur le président, qu’est-ce qui garantit l’indépendance d’Elecam vis-à-vis du MINATD et qu’est-ce qui a réellement été  transféré en matière de supervision du processus électoral?

La loi est claire; c’est Elections Cameroon qui  organise, gère et  supervise  tout le processus électoral. Toutes les compétences du MINATD,  en matière électorale, ont été transférées par la loi à Elecam, qui est une structure indépendante. Le ministère en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est un fer de liaison entre l’État et Elections Cameroon, et  puisqu’Elecam est une institution étatique, nous n’opérons pas comme un État dans un État. Aucune commission indépendante n’opère  comme un État dans un État. Elecam a besoin du concours des administrations, pas seulement du MINATD, mais également du concours du ministère de la Défense, de la Sûreté Nationale, des forces de l’ordre en générale, pour la sécurité. Nous ne pouvons pas  organiser des élections s’il n’y a pas de paix, et  en ce qui nous concerne, c’est le MINATD,  qui est le ministère de l’Intérieur, qui s’assure de la collaboration que Elections Cameroon doit avoir avec toutes les structures de l’État telles que les gouverneurs, les préfets et les sous-préfets qui sont  des représentants du chef de l’État et de toutes les administrations dans leur ressort de compétence.

 

Elecam n’est-il pas un peu inféodé au Minadt?

Le débat sur le fait qu’Elecam soit inféodée au MINATD, juste parce il y a collaboration entre Elecam et le  MINATD ou d’ autres  administrations, est un débat qui n’a pas lieu d’être.  Je crois que c’est un procès d’intention. De plus en plus  de gens comprennent que, ce n’est pas parce que nous avons en place une structure indépendante comme Elecam que les autres administrations ne devraient pas concourir à ce que nous faisons. Si nous avons besoin de propriété administrative -et nous en avons besoin-,  c’est au ministère chargé de ce domaine-là que nous  avons recours, et vous pouvez multiplier des instances; et si nous avons besoin, par exemple, des forces de l’ordre, en cas  de troubles  lors des élections, la loi nous donne la possibilité d’utiliser ces forces-là; toutefois, nous ne pouvons pas leur donner des instructions; c’est aux autorités administratives compétentes que nous nous référons. Voyez donc, c’est un tout.

 

Quelles sont donc les garanties pour qu’ELECAM ne devienne pas un ONEL Bis?

disons d’abord qu’en son temps, l’Onel, décliné en Onel 1 et Onel2, a fait du bon travail. l’Onel 2, avec des aménagements au cadre juridique, a dû mieux faire, puisque tout part du cadre juridique. toute institution de l’Etat ne peut faire que ce que  le cadre juridique lui permet de faire; l’Onel ne pouvait pas travailler en dehors de ce que  la loi prévoyait. Ainsi, l’Onel1 et  l’Onel2 s’occupaient de  la supervision des élections tandis que l’organisation matérielle  et la gestion des élections était confiées au Minatd. Elecam a maintenant remplacé et le Minatd et l’Onel.

Propos receuillis par Emilienne N. Soué

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