REACTIIONS
Ils sont plusieurs, membres du collectif des associations des handicapés du Cameroun à ne pas baisser les bras face à l’adversité. Voici ce qu’ils pensent de leur situation au Cameroun.
Faustin NGONO LOMO Délégué du collectif des Handicapés
« Nous revendiquons juste nos droits, et non des privilèges exceptionnels pour faciliter notre insertion socio professionnelle »
Je suis gestionnaire comptable et parallèlement informaticien bilingue. Je suis célibataire. J’ai fait mes preuves dans une commission du ministère de la Santé publique dans laquelle j’ai démontré mes capacités et talents. Je suis orphelin de père depuis l’âge de 20 ans. Et j’ai dû faire face à cette situation tout seul. J’ai obtenu des diplômes professionnels grâce à une bourse du ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Mon diplôme de comptable obtenu à cet effet m’a permis de m’insérer socialement. Notons qu’il y a encore beaucoup de discriminations. Le Cameroun, en tant qu’Etat de droit, doit appliquer la loi afin qu’elle soit égale pour tous.
En tant que représentant des handicapés qui m’ont élu à leur tête, j’interpelle tous les pouvoirs publics. Nous menons un combat noble en faveur de notre cause. Nous revendiquons uniquement nos droits, chose légitime. La personne handicapée à des potentialités comme la personne valide. Notons qu’ un être humain peut naître valide et finir handicapé comme ce fut mon cas à l’âge de 20 ans. Par là, j’interpelle le président du Conseil National des jeunes qui, lors du dernier congrès de la jeunesse en février 2011 au Palais des Congrès a marginalisé les handicapés, laissant notre délégation dehors sans se préoccuper de nous alors que notre délégation était enregistrée comme toutes les autres. J’interpelle aussi l’Assemblée Nationale qui est chargée de voter les lois à veiller l’application et au respect des lois. On ne demande pas des mesures exceptionnelles, juste nos droits.